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Paris qui vient d’abriter un séminaire intergouvernemental axé sur la jeunesse,
va accorder à Dakar près de 100 milliards francs cfa d’aide publique au développement sur la période 2019-2023.
Des financements qui vont contribuer à mettre en œuvre les projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) et des priorités du gouvernement sénégalais, dont la deuxième phase du Train express Régional (TER).

Paris va accorder à Dakar près de 100 milliards F cfa d’aide publique au développement sur la période 2019-2023.
La France tient son rang de premier partenaire bilatérale du Sénégal. A l’issue du cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais axé sur la jeunesse qui vient d’être tenu à Paris, l’ancienne puissance coloniale a décidé de débloquer plus 100 milliards CFA en faveur de Dakar.

« Au total, une enveloppe de 1,5 milliard d’euros d’aide publique au développement (période 2019-2023) de la France est positionnée pour le Sénégal faisant de la partie française le premier bailleur bilatéral du Sénégal », rapporte un communiqué du Bureau d’information gouvernemental (BIG) du Sénégal parvenu à la rédaction de la Dépêche.

Les financements de la partie française vont contribuer à mettre en œuvre les projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) et des priorités du gouvernement sénégalais, dont la deuxième phase du Train express Régional (TER), souligne la note.

La souveraineté pharmaceutique avec un soutien à la production locale de vaccins, notamment ARN et contre la fièvre jaune, est également concernée.

Par ailleurs, le BIG annonce qu’un soutien de 100 millions d’euros au secteur agricole dans le cadre de l’initiative FARM est également prévu pour le renforcement de la sécurité et de la souveraineté alimentaires par le biais de projets de formation professionnelle agricole.

La France et le Sénégal ont aussi signé deux accords intergouvernementaux relatifs à la mise en place de classes préparatoires aux grandes écoles ainsi qu’à la création et l’organisation de la future école franco-sénégalaise.

Cette 5e édition du Séminaire intergouvernemental était placée sous le sceau du dynamisme et de la densité des relations entre la France et le Sénégal, fondées sur l’amitié, la confiance et une ambition commune pour le partenariat Europe – Afrique.

Durant les échanges, les deux parties ont abordé plusieurs thématiques comme la prise en charge des questions de jeunesse, les défis sécuritaires, les enjeux de développement, la santé, l’agriculture ou encore la mobilité et la migration.

Le BIG souligne que dans ce contexte de ralentissement économique engendré par la pandémie de Covid-19 et aggravé par les conséquences de la guerre menée par la Russie en Ukraine sur le plan énergétique et de la sécurité alimentaire, les deux pays poursuivront leur coopération pour le soutien des conditions de la résilience économique et du rebond de sa croissance.

Une lettre d’entente visant à renforcer leur appui aux filières créatrices d’emplois, en particulier dans les secteurs de l’innovation et de la recherche, du numérique, de la culture et de l’agriculture a ainsi été signée.

En perspective des Jeux Olympiques (JO) de Paris en 2024 et des jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar en 2026, les deux Premiers ministres, Amadou Bâ et Elisabeth Borne ont signé un accord bilatéral de coopération sportive rassemblant l’ensemble des acteurs institutionnels, sportifs, économiques et de la société civile.

Les deux pays ont également réaffirmé leur souhait de favoriser la mobilité légale, dans le respect de leur souveraineté, et de coopérer avec détermination pour combattre les migrations irrégulières.

A signaler qu’au paravant, chaque ministre a eu un temps d’échange bilatéral avec son homologue avant la tenue d’une session plénière lors de laquelle ont été présentées cinq feuilles de route, avant la signature de cinq accords.

Des feuilles de route qui ont porté sur les questions d’éducation, sport et culture, de développement économique, d’agriculture durable, mais aussi sur la défense et la sécurité, alors que le Sénégal est frontalier d’une zone sahélienne touchée par le terrorisme, et les migrations, quand la France prévoit de réformer sa politique en la matière.

Alors qu’en Afrique de l’Ouest, l’influence de puissances rivales à la France, Moscou en tête, se renforce, le Sénégal présidé par Macky Sall s’était fait remarquer à l’ONU début mars en s’abstenant sur une résolution, adoptée à une écrasante majorité, qui « exigeait que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».

Sur les 193 membres de l’Organisation, 141 pays avaient approuvé le texte, cinq s’y étaient opposés et 35 s’étaient abstenus, dont la Chine et le Sénégal.

Aly Saleh

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