0 4 minutes 3 ans

Les obsèques du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, tué vendredi dans une attaque au véhicule piégé, imputée à Israël, auront lieu ce lundi alors que le Parlement iranien prépare une loi pour limiter la coopération de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Selon les médias iraniens, la cérémonie aura lieu en présence de la famille et quelques responsables en raison des restrictions imposées à cause de la pandémie de coronavirus. Mais dans le même temps, les appels se multiplient dans le camp conservateur pour une réaction immédiate à l’assassinat de Mohsen Fakrizadeh, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Mohsen Fakhrizadeh a été tué vendredi dans une attaque au véhicule piégé suivie d’une fusillade contre sa voiture, selon le ministère iranien de la Défense, qui a présenté la victime comme le chef de son département recherche et innovation, chargé notamment de la « défense anti-atomique ». Israël le présentait comme la tête d’un programme nucléaire militaire secret dont Téhéran a toujours nié l’existence.

Rohani promet une riposte

Sa dépouille a été honorée samedi soir et dimanche dans deux des principaux lieux saints chiites d’Iran (à Machhad, dans le nord-est, et Qom, dans le centre), avant un nouvel hommage au mausolée de l’Imam-Khomeiny, à Téhéran. Selon Téhéran, Israël est derrière la mort de Fakhrizadeh.

Accusant l’Etat juif de vouloir semer le « chaos », Hassan Rohani a promis une riposte « en temps et en heure ».  Mais il a aussi prévenu que l’Iran ne tomberait pas dans le « piège » tendu selon lui par Israël.

La première réaction de l’Iran devrait venir du Parlement qui a accéléré le vote d’une loi qui vise à limiter la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique et accélérer le programme nucléaire. Cette loi adoptée par la commission des Affaires étrangères du Parlement oblige le gouvernement a reprendre l’enrichissement à 20%. Dans le cadre de l’accord nucléaire, l’Iran avait pourtant accepté à ne pas faire de l’enrichissement au-delà de 3,5%.

L’Iran demande des relations bancaires normales avec le reste du monde

Cette loi, qui doit être adoptée d’ici mercredi par le Parlement contrôlé par les conservateur, exige aussi l’arrêt des inspections poussées de l’Agence internationale de l’énergie atomique si les obstacles ne sont pas levées d’ici deux mois pour permettre à l’Iran d’avoir des relations bancaires normales avec le reste du monde et reprendre ses exportations pétrolières.

Les sanctions imposées par le président américain sortant Donald Trump ont considérablement limité à la fois les relations bancaires et la vente du pétrole par l’Iran.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *