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Trois nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty, décapité le 16 octobre dernier, a appris l’AFP de source judiciaire. Deux hommes, âgés de 18 ans, un Russe d’origine tchétchène et un Français, et une jeune femme âgée de 17 ans, avaient été interpellés et placés en garde à vue mardi matin. Au total, dix personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier. Un des suspects a été interpellé en Haute-Saône et un autre en Haute-Marne, selon une source proche du dossier.

Ils ont été mis en examen vendredi et à l’issue d’une audience devant le juge des libertés et de la détention, les deux premiers ont été placés en détention provisoire tandis que la jeune femme a été placée sous contrôle judiciaire et dans une structure, a indiqué cette source. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir échangé des messages avec l’assaillant Abdoullakh Anzorov, selon une source proche du dossier, via un groupe de discussion dans des messageries. Vêtu vendredi d’un blouson aviateur, cheveux et collier de barbe très courts, le Russe tchétchène, Ismaïl G., est né à Grozny, dans la république russe de Tchétchénie, en 2002, et est arrivé en France en 2003, selon des déclarations de ses parents, à l’AFP. Le père et la mère, qui sont séparés, ont déclaré avoir été tous deux interrogés par les enquêteurs antiterroristes et ont affirmé que leur fils était «innocent» et qu’il «regrettait» l’assassinat de Samuel Paty. Le domicile de la mère, où Ismaïl G. vivait, a été perquisitionné, d’après celle-ci.

L’ado soupçonnée d’avoir été en contact avec l’un des deux hommes

La jeune femme de 17 ans mise en examen est elle soupçonnée d’avoir été en contact avec l’un des deux hommes, selon la même source proche du dossier. Samuel Paty, enseignant de 47 ans avait été décapité à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de deux cours début octobre sur la liberté d’expression.

Anzorov, radicalisé depuis plusieurs mois selon sa famille mais inconnu des services de renseignement, avait été abattu par les policiers qu’il attaquait après son crime. Outre ces trois-là, sept personnes avaient déjà été mises en examen le 21 octobre dans ce dossier, dont six pour «complicité d’assassinat terroriste».

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