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Chez les patients qui développent les formes graves  de la COVID-19, le système immunitaire réagit de manière excessive. Il génère ainsi  des cytokines telles que l’interleukine-6. Des essais cliniques ont testé si les médicaments qui inhibent les effets de l’interleukine-6, tels que le tocilizumab et le sarilumab, profitent aux patients hospitalisés atteints de COVID-19. Ces essais ont diversement rapporté des avantages, aucun effet et des dommages. Du moins selon une étude, coordonnée par l’OMS en partenariat avec le King’s College de Londres, l’Université de Bristol, l’University College londonien et guy’s and St Thomas’ NHS Foundation Trust. L’étude en question est publié ce jour 6 juillet dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Elle a par ailleurs suscité de nouvelles recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant l’utilisation d’antagonistes de l’interleukine-6 chez les patients atteints de COVID-19 grave ou critique ainsi que de corticostéroïdes. « Les antagonistes de l’interleukine-6 étaient plus efficaces lorsqu’ils étaient administrés avec des corticostéroïdes. Chez les patients hospitalisés, l’administration d’un de ces médicaments en plus des corticostéroïdes réduit le risque de décès de 17%, par rapport à l’utilisation de corticostéroïdes seuls. Chez les patients ne sous ventilation mécanique, le risque de ventilation mécanique ou de décès est réduit de 21%, par rapport à l’utilisation de corticostéroïdes seuls » lit-on dans le document. Qui ajoute qu’u ne nouvelle analyse de 27 essais randomisés portant sur près de 11 000 patients a révélé que le traitement des patients covid-19 hospitalisés avec des médicaments qui bloquent les effets de l’interleukine-6 (les antagonistes de l’interleukine-6 tocilizumab et sarilumab) réduit le risque de décès et le besoin de ventilation mécanique.

Cette analyse comprenait des informations sur 10 930 patients, dont 6 449 ont été répartis au hasard pour recevoir des antagonistes de l’interleukine-6 et 4 481 pour recevoir des soins habituels ou un placebo.Les résultats ont montré que le risque de mourir dans les 28 jours est plus faible chez les patients recevant des antagonistes de l’interleukine-6. Dans ce groupe, le risque de décès est de 22 % comparativement à un risque présumé de 25 % chez les personnes qui ne reçoivent que les soins habituels. Il est important de s’améliorer dans les résultats chez les patients qui ont également reçu des corticostéroïdes. Chez ces patients, le risque de mourir dans les 28 jours est de 21% chez les patients recevant des antagonistes de l’interleukine-6 contre 25% supposés chez les patients recevant des soins habituels. Cela signifie que pour 100 de ces patients, quatre autres survivront. L’étude a également examiné l’effet de ces médicaments sur la progression des patients vers la ventilation mécanique ou la mort. Parmi les patients également traités par corticostéroïdes, le risque s’est avéré être de 26% pour ceux recevant des antagonistes de l’interleukine-6 comparé à un présumé 33% dans ceux recevant les soins habituels. Cela signifie que pour 100 de ces patients, 7 de plus survivront et éviteront la ventilation mécanique.

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