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Le partenaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le gouvernement d’union israélien, Benny Gantz, a annoncé son intention de voter mercredi en faveur d’une motion de l’opposition pour la dissolution du Parlement. Étant donné qu’il s’agit d’un vote préliminaire, Benny Gantz cherche surtout à faire pression sur le Premier ministre.

Benny Gantz met la pression à son partenaire dans gouvernement le gouvernement d’union, le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le parti centriste Bleu-Blanc « votera demain en faveur de la dissolution du Parlement », a déclaré le chef de cette formation, lors d’une allocution télédiffusée mardi 1er décembre, à la veille d’un vote préliminaire sur une motion de l’opposition demandant la dissolution de la chambre.

Benny Gantz a néanmoins appelé Benjamin Netanyahu, à faire « voter le budget par le gouvernement afin que les citoyens d’Israël ne se retrouvent pas aux urnes en mars ». Il a ainsi exhorté le Premier ministre, qu’il a accusé notamment de faire valoir son intérêt personnel avant celui d’Israël, à en arriver à un compromis afin d’adopter le budget pour l’année 2020, où le pays n’a toujours pas de ligne directrice pour ses finances publiques, et 2021.

« Le temps n’est pas aux élections, mais à l’unité », avait déclaré Benjamin Netanyahu, quelques minutes avant l’allocution de Benny Gantz, affirmant que la classe politique devait se souder face à la pandémie de Covid-19 qui a notamment fait exploser le chômage en Israël.

Accusant l’actuel gouvernement d’union d’être le « pire de l’histoire d’Israël » et de ne pas avoir su gérer la crise du coronavirus, le chef de l’opposition Yaïr Lapid a ainsi demandé la tenue d’un vote mercredi pour dissoudre la Knesset, le Parlement.

Dissensions

Une dissolution du Parlement provoquerait la tenue de nouvelles élections nationales 90 jours plus tard, les quatrièmes en moins de deux ans, après trois scrutins ayant placé les troupes du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l’ex-chef de l’armée Benny Gantz au coude-à-coude.

Après trois scrutins n’ayant permis à aucun des deux de rallier une majorité de députés sur les 120 de la Knesset, ils s’étaient entendus au printemps pour former un gouvernement d’union et de crise en pleine période de coronavirus. Mais ces derniers mois, la presse locale a fait état de nombreuses dissensions entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz.

Le vote de mercredi est un vote préliminaire. Et une dissolution de la chambre exige que le projet de l’opposition soit adopté en troisième lecture. Selon des commentateurs politiques, en votant cette  motion visant à dissoudre la Knesset, Benny Gantz ne chercherait pas nécessairement à provoquer des élections mais à faire pression sur Benjamin Netanyahu afin de rétablir la coalition.

Benny Gantz 4e dans les sondages

Les derniers sondages créditent le Likoud de Benjamin Netanyahu de la première place, devant la formation de droite radicale Yamina (opposition) de Naftali Bennett, le parti Yesh Atid Telem du centriste Yaïr Lapid et la formation Bleu-Blanc de Benny Gantz.

Lors des trois derniers scrutins, ces deux derniers partis avaient uni leurs forces dans une coalition, mais Benny Gantz avait fait éclater ce pacte pour rejoindre Benjamin Netanyahu et ainsi mettre fin à la plus longue crise politique de l’histoire d’Israël.

L’accord de gouvernement entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz prévoit un partage des ministères et une rotation pour le poste de Premier ministre qui doit échoir dans un an à l’ancien chef de l’armée. Quatrième dans les sondages, et sûr dans un an de diriger le gouvernement, Benny Gantz n’aurait pas avantage à provoquer de nouvelles élections selon la presse israélienne.

Hormis cette motion de l’opposition, si aucun consensus n’intervient sur l’adoption du budget d’ici le 23 décembre prochain, la Knesset se dissoudra et des nouvelles élections seront convoquées en mars 2021.

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