0 4 minutes 2 ans

Il est noté un manque criard de ressources humaines dans le domaine de la prise en charge des maladies endocriniennes. Dans ce domaine,  ceux qui ont suivi la formation dans d’autres pays par leurs propres moyens sont  au nombre de cinq (05) selon le professeur Abdoulaye Leye. Le Pr Leye, leur responsable de la formation en endocrinologie à la faculté de médecine d’odontologie et de pharmacie (FMPO) de l’université Cheikh Anta Diop De Dakar (UCAD), s’est exprimé en margé du  premier congrès de la Sosedian jumelé aux deuxièmes journées scientifiques  d’endocrinologie métabolisme nutrition de Dakar.

 Le déficit de spécialiste ne veut pas dire qu’il n y a personne pour s’occuper de ces maladies. Ces pathologies ont toujours existé. La qualification et la compétence sont différentes. La première c’est avoir le titre et le diplôme, la seconde consiste à faire le geste. Par exemple, note le professeur Leye, une sage-femme peut faire un accouchement correct mais n’est pas gynécologue. L’idéal serait de faire en sorte qu’on ait des spécialistes capables d’assurer une prise en charge globale dit-il.

Pour ce qui est du plateau médical, il faut en endocrinologie des explorations biologiques et d’imageries, mais elles coûtent relativement chères. Tout ça fait que les traitements qui ne sont pas toujours disponibles peuvent poser problème et coûter très chers. «  On fait avec les moyens du bord et on continue le plaidoyer pour  espérer avoir mieux. Pour les soins il faut améliorer tout le système et renforcer la formation.  Il y a aussi le défi de la recherche qui nous permet, entre autres, d’avoir nos propres recommandations. Les derniers défis sont ceux de la formation. Il faut de la main d’œuvre bien formée qualifiée pour prétendre à de bons soins. On ne  désespère pas mais actuellement on n’a aucun soutien étatique. Il y a quelques bourses données à quelques étudiants, au moins 40, de nationalités différentes » renseigne le professeur.

Dans la même dynamique le congrès vise  à faire le point entre le gap qui nous sépare de ce qui se fait dans le monde par rapport aux possibilités de prise en charge. Ceci explique le thème : Les défis de la prise en charge des maladies endocriniennes en Afrique.  Le premier sous-thème est intitulé   complication chronique du diabète, un autre qui parle de l’association Diabète et Covid, un autre, la nutrition africaine et le phénomène métabolique, un autre thème traite de l’infertilité du couple, et en fin, les pathologies de la thyroïde. «  Il s’agit de faire le pont sur tous ces sujets et échanger sur  l’actualité et la prise en charge. N’eût été le Covid ont aurait  dit que les maladies infectieuses ont pris beaucoup de recul, les maladies  non transmissibles au premier rang comme le diabète, les maladies cardiovasculaires prennent une place de plus en plus importante » a dit le Professeur Leye.  Il ajoute que le diabète a une progression galopante, le stress ambiant et les cardiopathies entre autres aussi… L’infertilité  en fait partie. C’est cette difficulté que le couple  a pour faire un enfant. Toute pathologie qui influence le dysfonctionnement des organes génitaux comme, le pénis, les gonades c’est-à-dire les ovaires,  peut empêcher l’enfantement. L’altération des spermatozoïdes et des ovaires et de la testostérone influe aussi sur la fertilité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *