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 L’année 2020 est  l’an foiré selon certains observateurs. Pour d’autres,  il  est  juste ce que les hommes en ont fait. En tout état de cause, le constat est amer : cette année au cours de laquelle Macky a démis Mimi  de l’institution budgétivore Conseil économique social et environnemental (CESE) au profit d’Idy   a été tout simplement éprouvante.  Il compte, au moins, dix mois de détresse, de désarroi et de désemparement.  La pandémie COVID 19 a été la terreur de l’année ! Elle a dicté sa loi partout au point de remettre en cause les systèmes sanitaires réputés plus efficaces et d’affaiblir la santé économique et financière des plus entreprises mondiales. Tous les Etats se sont montrés impuissants face au coronavirus qui demeure encore un mystère. Partout au monde, c’est le doute, la remise en cause, l’insatisfaction. Pourtant, le Sénégal a pu s’illustrer à l’échelle mondiale, dans un premier temps.  C’est que l’Etat de droit, instrument pertinent par lequel  le « commun vouloir de vie  commune » affirme sa supériorité morale sur des opinions particulières a pu s’imposer. Cependant, aucun succès n’étant jamais final, l’Etat sénégalais devrait avoir le courage de maintenir les mesures qui lui ont valu une réussite. Le couvre-feu, l’exigence du port de masque, de la distanciation sociale, la fermeture des marchés, des écoles, des lieux de cultes, l’interdiction des rassemblements et l’usage de la force pour leur respect s’inscrivaient dans une exigence éthique forte que seuls certains petits esprits mal éclairés réfutaient.  Certes, l’économie en a pâti mais  aucun pauvre n’échangerait sa santé pour de l’argent tandis que tout riche donnerait son argent pour la santé, dit-on, à juste titre. Il est donc incompréhensible que l’insouciance et l’inconscience d’une minorité soutenue bien sûr, par des médias avides de sensationnel, de sanglant et de  spectaculaire puissent occasionner des défaillantes étatiques. Le coronavirus n’y a jamais disparu. Les tests positifs se comptent par centaine au quotidien avec une floraison des cas communautaires les redoutés et des cas graves. A ce rythme, la situation sanitaire du pays va, à coup sûr, dégénérer. Et comme si notre santé si précaire n’était pas préoccupante, on cherche à rajouter à nos maux une prétendue « éducation sexuelle ».

Diantre ! Un programme  scolaire de l’UNESCO veut accoutumer nos enfants à bas âge au sexe. Le plus cocasse, c’est qu’à travers ce programme, l’occident tend à nous imposer ses spécificités, pardon ses incongruités. Montaigne ne disait-il pas que chaque peuple a sa propre civilité ? Eh oui, la société sénégalaise a une tradition fortement ancrée dans la morale et la spiritualité ! Elle répugne qu’on parle aux enfants de « Zizi » et de « vagin » mais leur apprend la pudeur.  Elle ne fait pas de « différence entre le sexe biologique et le genre » mais qualifie l’homosexualité d’abomination. Notre civilité en matière de sexualité se plie à la loi de la nature. Elle rejette sans aucune réserve  ce programme scolaire obscène de l’UNESCO. On ne va pas à l’école pour se pervertir mais pour développer sa raison, ses facultés, ses capacités. L’UNESCO semble ignorer que le développement de la personnalité humaine est le but suprême de toute civilisation.

Fort de ce constat, le Sénégal, petit pays mais un grand peuple,  est appelé à être plus regardant pour faire de la santé et de l’éducation ses priorités pour une meilleure année 2021 !

Karafilou NDIAYE, ndiayekarafilou@gmail.com

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