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L’ONU multiplie les alertes sur le désastre humanitaire en cours dans cette province, où l’acheminement de l’aide humanitaire est bloqué par les groupes armés. View on euronews

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4 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire au Tigré. Cette région du nord de l’Éthiopie est en proie à un conflit depuis plus de six mois. Et le temps presse. L’ONU multiplie les alertes sur la menace imminente d’une famine pour les populations les plus isolées.

L’acheminement de l’aide humanitaire est en effet bloqué par les groupes armés. Si rien ne change, le Programme Alimentaire Mondial met en garde : des dizaines de milliers de personnes risquent de mourir de faim.

« Il semble que la phase la plus grave, la phase 5, touche déjà 353 000 personnes dans le Tigré. Ce nombre devrait dépasser les 400 000 au cours des prochains mois si nous n’obtenons pas l’accès nécessaire pour atteindre ces zones« , explique Brian Lander, directeur adjoint de la division des urgences du PAM.

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Ethiopie : la famine menace 350 000 personnes au Tigré

« Cauchemar humanitaire »

« La famine est peut-être déjà en cours dans certaines zones, menaçant la vie de centaines de milliers de personnes. C’est inadmissible« , a lancé jeudi l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, lors d’une visioconférence internationale organisée par les Etats-Unis et l’UE.

« Nous assistons à un cauchemar humanitaire (…). Nous ne pouvons pas laisser l’Ethiopie mourir de faim. Nous devons agir maintenant« , a-t-elle déclaré.

« Pour éviter une catastrophe humanitaire, l’ensemble de la communauté internationale doit agir directement et indirectement, rapidement et avec vigueur« , a soutenu Janez Lenarcic, le commissaire européen chargé de la gestion des crises.

Outre la famine, des exactions, dont l’usage généralisé du viol sont dénoncées. Pour l’heure, les membres du conseil de sécurité de l’ONU ne parviennent pas à se mettre d’accord. La Russie notamment soutient le gouvernement éthiopien. Addis-Abeba a lancé en novembre une opération militaire contre les autorités régionales qui s’opposaient au pouvoir central.

Le conflit au Tigré met aux prises les forces des anciennes autorités régionales – issues du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) – à l’armée fédérale éthiopienne, épaulée par des troupes des autorités régionales voisines de l’Amhara, ainsi que par l’armée érythréenne.

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