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Dans la gestion des finances publiques, il y a plusieurs points positifs relevés par le Fmi. Mais il y aussi du moins bon, signalé par l’institution à l’issue d’une mission virtuelle au Sénégal.
 
Le Fond monétaire international (Fmi) a effectué une mission virtuelle au Sénégal du 5 au 16 novembre 2020 dans le cadre de l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE). A l’issue de cette mission, le Fmi a exprimé sa satisfaction, de façon générale, quant à la tenue des finances publiques en 2020 et approuve également le cap indiqué dans le budget 2021 qui vise à soutenir la reprise.
 
Il s’y ajoute des perspectives favorables grâce à la bonne campagne agricole qui devrait permettre d’éviter la contraction économique de 0,7 % prévue en 2020.
 
L’exécution du Plan de résilience économique et social (Pres) a aussi trouvé grâce aux yeux du Fmi qui trouve « excellente » sa mise en œuvre. En outre, 5 des 7 objectifs du programme de l’Icpe ont été atteints. C’est le cas des réformes liées à la stratégie de recettes à moyen terme, la réalisation d’études sur la chaîne de dépenses ou bien la mise en place du Comité national de la dette publique (CNDP).
 
Cependant, Le Fmi attend de l’Etat du Sénégal qu’il fasse plus de lumière sur l’utilisation des 1000 milliards du Pres. « La mission salue les engagements pris par les autorités en ce qui concerne la transparence et la reddition de comptes dans l’exécution des dépenses liées à la COVID-19, notamment la poursuite de la publication de rapports réguliers sur l’exécution du budget, la publication du rapport du comité de suivi du fonds « Force COVID-19″ et le contrôle de la Cour des Comptes », souligne le communiqué du Fmi.
 
Recettes  insuffisantes
 
De même, le Fmi a des doutes sur la capacité du Sénégal à réduire le déficit budgétaire à 5% avec uniquement l’enveloppe prévue actuellement en 2021. « La mission et les autorités conviennent de ce qu’il importe d’accroître les recettes afin de réaliser les objectifs de rééquilibrage budgétaire », indique la note. Ce qui devrait se traduire, d’après l’institution de Bretton Wood’s, par la réduction des exonérations fiscales.
 
Le Fmi attend d’ailleurs de l’Etat la publication d’un rapport annuel sur les dépenses fiscales. Lequel sera joint aux documents du budget 2021.
 
Toujours dans le cadre de la bonne gestion des finances publique, le Fmi espère que le Sénégal va matérialiser le budget-programme ainsi que la réduction des dépenses exécutées au moyen de comptes de dépôt. Il veut aussi l’amélioration de la fiscalité liée au pétrole.
 
Non encore satisfait de l’environnement des affaires, le Fmi exhorte le Sénégal à poursuivre les réformes parmi lesquelles, souligne l’institution, la nécessité de rationnaliser les structures de soutien et de financement des Pme.
 
Le Fmi exprime toutefois sa satisfaction quant à la révision de la loi portant partenariat public privé, laquelle devra fortement baisser le seuil de participation actuellement fixé à 50 milliards. Donc hors de portée du secteur privé national.

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