0 4 minutes 3 ans

Les faits de l’incendie survenue à l’hôpital de Linguère ayant entrainé la mort de 4 bébés et des blessures sont qualifiés d’homicides et blessures involontaires par l’enquête ouverte par le Tribunal de Grande instance de Louga. « L’incidence ainsi décrit pouvant, en conséquence, revêtir les qualifications d’homicides et de blessures involontaires au sens des dispositions de l’article 307 du Code pénal, le parquet près le Tribunal de Grande Instance de Louga a ouvert, une information judiciaire contre les nommés Khady Seck, aide infirmière chargée de la surveillance de la salle, Fatou Sy chef du service pédiatrie, Abdou Sarr, ex Directeur de l’établissement et X, des chefs précités. En effet, les investigations effectuées avec l’appui des techniciens, de la Senelec et en présence du responsable de la maintenance des installations électriques de l’hôpital ont permis de constater que les disjoncteurs n’avaient pas sauté. Le foyer du feu se trouvait au niveau de la table chauffante artisanale en fer.  Sur ladite table étaient placés les 4 bébés calcinés, laquelle comportait des lampes à incandescence de 60 Watts dont le contact avec les moustiquaires a vraisemblablement été à l’origine de l’incendie. Du moins selon le communiqué du Procureur de la République.  Il faut noter que le 24 avril 2021, le parquet près le tribunal de Grande Instance de Louga, informé de l’incendie survenu au niveau des salles de l’hôpital Maguette Lo de Linguère avait aussitôt ordonné l’ouverture d’une enquête en vue d’élucider les circonstances et les causes du sinistre ayant coûté la vie à quatre bébés prématurés et occasionné des blessures à deux autres.

 Sur les circonstances du décès des bébés, l’enquête a révélé aussi que les bébés qui sont mort dans le drame, étaient enfermés dans la salle, quasi hermétique, dans laquelle les visites n’étaient effectuées que toutes les deux heures. « Dans cet intervalle, les bébés restaient sans aucune surveillance dans une salle distante de celle de garde de plus de 500 mètres et n’est munie d’aucun dispositif d’écoute à distance ou de vidéo surveillance ». Le texte ajoute que ceci est susceptible d’être qualifié d’imprudence ou même d’actes de négligence de la part de l’agent chargé de la surveillance de la salle et de la direction de l’hôpital.  C’est manifestement ce qui est à l’origine de la mort des quatre bébés et des blessures causées aux deux autres, drame qu’une garde permanente, requise pour de tels patients, ou au moins à intervalles plus réduits aurait sans doute permis d’éviter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *