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L’État du Sénégal a mis en place une succession de réformes de son secteur minier. Un processus qui n’implique pas, ni ne prend en compte l’avis des organisations de la société civile.

Ainsi, durant trois jours des réflexions ont été menées afin d’amener les pouvoirs publics à impliquer la société civile dans la réflexion concernant les ressources.

Le président de l’Observatoire de Suivi des Indicateurs de Développement économique en Afrique (Osidea), Seydina Oumar Sy plaide pour « un accès à l’information par la Société civile afin de faire une bonne évaluation des politiques publiques liées à l’exploitation des ressources minières », aussi pour que des institutions organisées soient autour de la gestion des ressources naturelles.

Pour Action pour la justice Environnementale (Aje) qui défend les intérêts écologiques des communautés, le secteur minier doit être doté de marges de manœuvre nécessaires pour en faire un moteur de développement du pays.

Regroupées autour de la coalition « Publiez ce que vous payez », les organisations de la société civile veulent une plus grande implication et une transparence dans la gouvernance du pétrole, du gaz et des mines du Sénégal.

Ainsi, un certain nombre de demandes ont été formulées, parmi lesquelles l’élargissement du COS Petrogaz à la Société civile et à l’opposition. Une demande longtemps formulée mais qui tarde toujours à se matérialiser. Aussi, les acteurs demandent à ce qu’il y ait plus de transparence et plus d’implication des OSC dans ce cadre de réflexion qui vise à donner des propositions claires sur la gestion et la gouvernance du pétrole.

D’après Mamadou Lamine Diagne, Directeur exécutif de Aje dans la gestion de la Société des Mines du Sénégal (Somisen) que l’Etat compte créer à l’image de Petrosen, la société civile est laissée en rade. Une erreur que l’État doit corriger. Aje, Oxfam, Osidea, Forum Civil veulent que « l’Etat soit cohérent dans sa logique. Afin de permettre aux acteurs de la société civile de faire des inputs pour donner des orientations sur ces différentes initiatives.

En outre, le Fonds de Péréquation destiné aux populations affectées par les exploitations minières qui a été adopté depuis 2009 tarde à se matérialiser sans que les OSC ne sachent pourquoi, a déploré Demba Seydi, Coordonnateur régional Afrique de l’Ouest de la Coalition ‘‘Publiez ce que vous payez’’.

Où se trouve le problème ? Est-ce que les sociétés minières ne versent pas ce Fonds ? Est-ce qu’il est gardé par l’Etat après avoir été versé ?

Autant de questions qui méritent des réponses car les collectivités sont très vulnérables et l’impact environnemental des sociétés extractives pose un réel problème.

« Sur ce, nous demandons à ce que les pouvoirs publics mettent ces fonds à la disposition des collectivités territoriales avec une bonne clé de répartition qui leur permettent d’assurer au moins, la légalité et l’égalité entre les collectivités impactées par les industries extractives », plaide Demba Seydi.

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