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Un calme précaire dominait ce lundi au Darfour-Sud, situé dans le sud-ouest du Soudan, après des affrontements la semaine dernière. Les heurts entre deux tribus opposés ont fait 36 morts et une quarantaine de blessés selon l’agence officielle soudanaise Suna. Moussa Mahdi, le gouverneur de l’État du Darfour-Sud, a affirmé que des forces communes ont été dépêchées dimanche à Oum Dafouk, lieu de l’affrontement, situé près de la frontière avec la République centrafricaine. Ces forces ont pu intervenir pour séparer les deux tribus.

Les affrontements ont opposé la tribu africaine Fallata à la tribu arabe al Ta’aiysha. Un différent sur des terres agricoles était à l’origine de ces heurts, selon l’agence officielle.

Un témoin sur place rapporte que la tribu al Ta’aiysha a attaqué Marmosso. La tribu Fallata se serait vengée en attaquant Madoa. Des heurts dont les répercussions se sont étendues à Monjanlari situé à quelque 30 km de Oum Dafouk.

Le gouvernement local a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités de ces nouveaux affrontements fréquents dans la région du Darfour-Sud pour la terre, l’eau et le pâturage.

La récurrence des violences au Darfour fait partie des nombreux défis que le gouvernement soudanais de transition doit relever. En avril dernier, 132 personnes sont mortes dans des affrontements tribaux au Darfour-Ouest. En janvier, ce sont 250 autres qui ont également trouvé la mort dans des combats similaires.

Depuis le retrait fin 2020 de la Minaud, la mission conjointe entre l’ONU et l’Union africaine du Darfour, ces affrontements se sont multipliés.

Pour lutter contre la recrudescence de la violence au Darfour-Sud, le gouverneur a récemment ordonner de verbaliser toute personne portant une arme blanche et tout conducteur à bord d’un véhicule non immatriculé. L’amende s’élève à 100 000 livres soudanaises pour l’arme blanche, à 300 000 pour le véhicule.

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