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April 20, 2024
0 5 minutes 3 ans

Le directeur financier de la Trump Organization, Allen Weisselberg, a plaidé jeudi 1er juillet non coupable de 15 chefs d’accusations liés à de la fraude fiscale au tribunal de Manhattan, tandis que l’entreprise de l’ex-président américain dénonçait une inculpation purement « politique ».

Allen Weisselberg, 73 ans, fidèle parmi les fidèles de l’ancien président Donald Trump, est arrivé au tribunal vers 14h15 (18h15 TU), les mains derrière le dos, menotté. L’acte d’accusation vu par l’AFP vise M. Weisselberg et la Trump Organization.

M. Weisselberg est notamment accusé, entre 2005 et 2021, d’avoir délibérément dissimulé au fisc quelque 1,7 million de dollars d’avantages en nature qu’il a reçus de la Trump Organization, ce qui lui aurait évité de payer près d’un million de dollars en impôts fédéraux et locaux. Il est aussi accusé d’avoir affirmé à tort ne pas être résident de la ville de New York, pour éviter des impôts. La Trump Organization est accusée d’avoir aidé à dissimuler ces avantages.

L’avocate de M. Weisselberg, Mary Mulligan, avait indiqué avant l’audience qu’il allait « se battre contre ces accusations ». La Trump Organization a accusé le procureur Cyrus Vance, un démocrate, qui enquête depuis plus de deux ans sur de possibles malversations au sein du groupe, de poursuites politiquement motivées. « Le procureur de Manhattan lance des poursuites liées à des avantages accordés à un employé que ni le fisc ni aucun autre procureur ne songerait à lancer », a affirmé un porte-parole de l’entreprise familiale, dont le siège est établi à la tour Trump, sur la célèbre 5e avenue. Allen Weisselberg « est utilisé comme un pion par le procureur de Manhattan (…) pour essayer de nuire à l’ancien président » Donald Trump, a-t-il ajouté. « Ce n’est pas de la justice, c’est de la politique. »

Parmi les avantages en nature que le directeur financier est accusé d’avoir dissimulé figure son appartement dans le quartier huppé de l’Upper West Side à Manhattan.

Trump épargné pour l’instant

Ces inculpations sont les premiers fruits d’une enquête lancée il y a plus de deux ans par Cyrus Vance et à laquelle participe également la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, elle aussi élue démocrate. M. Vance s’est notamment battu des mois durant pour obtenir les déclarations d’impôts de l’ancien magnat new-yorkais, premier président américain depuis les années 1970 à ne pas les avoir publiées.

L’ancien président républicain, qui maintient l’ambiguïté sur une éventuelle nouvelle candidature à la présidentielle de 2024 et a tenu la semaine dernière son premier grand meeting depuis son départ de Washington, n’a pas été mis en cause à ce stade, ni aucun membre de sa famille.

Mais « l’enquête va continuer, et nous suivrons les faits où qu’ils nous mènent », a averti la procureure Letitia James après l’audience.

Donald Trump fut, en 2016, le premier milliardaire à entrer à la Maison Blanche. Lors de son départ pour Washington, il a refusé de céder son entreprise et en a simplement laissé les rênes à Allen Weisselberg et à ses deux fils aînés, Donald Junior et Eric Trump. L’un des avocats de la Trump Organization avait reconnu en début de semaine, après avoir été prévenu des inculpations à venir cette semaine, que M. Trump n’était « pas encore tiré d’affaire ».

Les adversaires de l’ancien président sont nombreux à se réjouir publiquement des déboires judiciaires de son entreprise et à attendre avec impatience qu’il soit directement mis en cause. Son ancien avocat personnel, Michael Cohen, premier de l’entourage Trump à avoir été inculpé puis condamné à trois ans de prison en 2018 après avoir plaidé coupable, a dit dans un tweet mercredi « prier pour ce jour-là ».

(Avec AFP)

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