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Le Sénégal développe, une stratégie pour détecter le parasite du paludisme chez les malades asymptomatiques. Dénommé « Loop-Mediated isothermal Amplification » (LAMP) ce projet offre un optimisme d’éradication de la maladie.

Depuis l’an 2000, à nos jours, le nombre de cas de paludisme a foncièrement baissé. Le docteur Doudou Séne parle de 50% sur l’ensemble du territoire national.  Il en est de même pour la mortalité liée à la pathologie. C’est d’ailleurs pour cette raison que le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) affirme que l’espoir d’élimination est permis. Selon lui, le Sénégal connait une avancée significative dans la lutte contre le paludisme. 52 districts sur les 79 ont une incidence inférieure à 1‰. « Quand on a un chiffre inférieur à 1‰, on dit que nous sommes à un processus de pré-élimination » dit-il. C’est dans ce sens que le Sénégal, à partir de 2016, a soumis un projet à la Bid qui a accepté de financer le projet d’introduction des appareils « Loop-Mediated isothermal Amplification » (LAMP) dans les districts de pré-élimination. Ces appareils avec les réactifs sont acquis à travers le partenaire « HUMAN » avec l’appui financier de la Banque Islamique de Développement (BID). A noter que, malgré l’introduction de ce nouvel outil de diagnostic, les méthodes classiques resteront de mise pour la détection passive des cas de paludisme. Les tests d’amplification génique devraient être utilisés pour détecter les infections chez les sujets asymptomatiques lors des investigations. Le coût est estimé à 32 millions d’euros, avec une contribution de l’Etat à hauteur de 11% avec aussi un don de Human à hauteur de 30% ».

 Par rapport à la mise en œuvre du projet, une cession de formation des experts de laboratoire sur cette nouvelle technologie dénommée (Lamp) s’est tenue à Dakar et a été clôturé ce samedi.  Au moins 21 techniciens sont venus de Dakar, de l’intérieur du pays pour se faire former. Ils seront chargés de former à leur tour, ceux qui sont au niveau décentralisé. Le docteur Sarr qui s’est exprimé en marge de la cérémonie de clôture fonde beaucoup d’espoir sur cet appareil qui permet de diagnostiquer les faibles parasites.  « Le parasite qui est dans le corps humain, peut ne pas être visible par les technologies habituelles tels que les Tests de diagnostic rapide (Tdr) ou la microscopie. Quel que soit le degré d’infection en terme générique, on peut savoir si oui ou non, il s’agit d’un cas de paludisme avec cet appareil, et ainsi pouvoir traiter correctement » dit-il. Et d’ajouter, « Plus les malades sont pris en charge précocement, plus on peut limiter la propagation de la maladie, donc cette technologie est un apport considérable ».

 Dans la même dynamique, le Professeur Daouda Ndiaye Notifie qu’il s’agit d’une technologie, sur laquelle il a beaucoup travaillé ces dernières années pour aider le pays, notamment les pays endémiques au paludisme à surmonter les cas d’infections sous microscopiques qui ne pouvaient être détectés par la microscopie conventionnelle mais également les Tdr dans les zones de pré-élimination. « Dans la zone Nord où les parasites sont très faibles ».  Selon lui, le Sénégal est l’un des meilleurs pays, en tout cas, en Afrique, en matière de gestion de la pandémie contre le paludisme. « C’est une nouvelle étape dans la lutte contre le paludisme qui concerne les zones de pré-élimination d’abord en aidant le système pour traquer tous les parasites » explique le Professeur Ndiaye. Il reste persuadé que le Sénégal pourra également être cette sorte de repère aujourd’hui du monde pour avoir mis en place, dans les pays africains endémiques, cette nouvelle technologie qui permettra d’avoir des résultats notables.

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