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À deux mois de la fin du mandat de Donald Trump, Washington a pris mercredi 18 novembre de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran, visant le ministre des Renseignements, mais aussi la fondation Bonyad Mostazafan, gérant les fonds de l’ancienne famille royale. Quelques heures plus tôt, Téhéran s’est pourtant déclaré disposée à revenir « automatiquement » au respect de ses engagements nucléaires si la future administration de Biden levait les sanctions.

Washington maintient sa politique de « pression maximale ». Le président américain Donald Trump et son administration ont sanctionné de dizaines d’individus ou d’entités iraniens. Entre eux, le ministre iranien des Renseignements Mahmoud Alavi, ciblé pour son « rôle clé dans les violations brutales des droits de l’homme commises par le régime iranien contre le peuple iranien », détaille ce communiqué, faisant allusion à la répression des manifestations antigouvernementales de novembre 2019.

La Fondation des déshérités, institution qui gère les biens de l’ancienne famille royale et de ses proches saisis au lendemain de la révolution islamique de 1979, est également sanctionnée.

Contrôlée par le guide suprême Ali Khamenei, cette fondation s’est, au fil du temps, muée en un gigantesque conglomérat détenant des participations dans de nombreux secteurs clé de l’économie iranienne (BTP, pétrole, mines etc.).

L’administration Trump vise aussi 50 de ses filiales « dans des secteurs clé comme l’énergie, les mines, la logistique, les technologies de l’information, et les services financiers, qui comptent pour une large part des milliards de dollars de l’empire économique » de la fondation.

« Le guide suprême iranien utilise Bonyad Mostazafan pour récompenser ses alliés sous prétexte de charité », a déclaré le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, cité dans un communiqué. Est aussi ciblé Parviz Fattah, ancien ministre de l’Énergie qui dirige la fondation.

Un retour « automatique » aux engagements nucléaires contre la fin des sanctions

Ces sanctions sont prises le jour où l’Iran a indiqué qu’il serait disposé à revenir « automatiquement » au respect intégral de ses engagements en matière nucléaire. Cela si le futur gouvernement de Joe Biden, devant succéder à Donald Trump le 20 janvier, levait les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018.

Ces derniers mois, l’administration Trump a multiplié les sanctions contre l’Iran. Certains experts se demandent si le président républicain ne pratiquerait pas « la politique de la terre brûlée », pour rendre le travail de son successeur plus difficile. Cela alors que la passation de pouvoir houleuse entre Donald Trump et Joe Biden pose déjà des questions sur leur avenir.

Le quotidien New York Times a rapporté lundi 16 novembre que le président américain avait demandé jeudi dernier à ses conseillers de lui présenter des options pour mener une attaque contre le principal site nucléaire de l’Iran. Il aurait toutefois finalement renoncé à cette option radicale.

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