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Les autorités ont été les premiers à contribuer à démobiliser les populations et donner l’impression que la pandémie était vaincue.  Elles n’ont pas su profiter de la période de décrue de 3 mois (septembre – octobre – novembre). Elle pouvait cependant  permettre à mette en place des mécanismes de veille et d’anticipation et  renforcer le système de soins (équipements, oxygène, laboratoires… etc.). Les autorités, elles-mêmes ont mis  en sourdine la communication sur la pandémie et en apportant leur caution à de grands rassemblements (tournées économiques, inaugurations, anniversaire). Du moins selon le bureau de la Coalition pour la Santé et l’Action sociale (COSAS).  L’entité s’est   réuni le samedi 09 janvier 2021. « Elle s’est penché sur l’évolution inquiétante de la pandémie de COVID-19, caractérisée par l’apparition d’une deuxième vague apparemment plus sévère que la première » note-t-on dans  leur communiqué transmis à  notre rédaction.

En effet,  pour faire face à l’augmentation inquiétante des cas, les autorités politiques ont décrété l’état d’urgence et un couvre-feu. Ces mesures, même si elles peuvent aider à amoindrir la propagation du virus, se révèlent très éprouvantes pour les couches populaires (mobilité urbaine, promiscuité, perte de revenus, difficultés à se restaurer le soir…) et sont difficiles à maintenir dans la durée. Elles entrainent aussi une injustice envers les structures et individus qui ont des activités économiques nocturnes légales.

Face à cette situation, la COSAS constate que  la situation des établissements scolaires demeure préoccupante, avec des dispositifs de lavage des mains qui ont disparu ou ne sont plus fonctionnels, le surpeuplement observé au niveau de certaines classes, où les élèves s’entassent à 3 ou 4 sur des tables-bancs, sans porter de masques. S’y ajoute que les marchés traditionnels ne font pas l’objet de la même attention que lors de la première vague, le Parlement en charge de l’évaluation des politiques publiques, n’a pas procédé à un bilan partiel de la gestion de la première vague, les pouvoirs publics sont confrontés à un mécontentement émanant surtout de la jeunesse désœuvrée, mais aussi des syndicats de travailleurs et des acteurs du secteur informel. En outre, des concitoyens font de moins en moins confiance à un État dont certaines initiatives comme la modification de la loi sur l’état d’urgence, ne sont pas toujours comprises, on constate une implication insuffisante des partis politiques et des organisations de la société civile dans la gestion de la pandémie.

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