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En Guinée, les autorités ont à nouveau interdit toute manifestation dans le pays. Cette mesure vise, selon elles, à mieux lutter contre la propagation de l’épidémie de coronavirus. Mais l’opposition y voit une manière d’étouffer la contestation dans la rue. L’opposition compte braver cette interdiction ce mercredi.

Cette mesure est motivée par une « raison sanitaire », indique un communiqué qui annonce « la suspension des manifestations de masse » dans tout le pays. Il y a quelques jours, le président Alpha Condé avait prolongé l’état d’urgence, s’inquiétant de la progression du nombre d’infections du coronavirus et du « relâchement des Guinéens » pour appliquer les gestes barrière.

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dont plusieurs membres font l’objet de poursuites judiciaires, y voit une manière de museler l’opposition. Après avoir organisé de grands meetings pour la présidentielle, « le régime sort de son amnésie et se souvient soudainement de l’existence de la pandémie », dénonce le parti de Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux à la présidentielle, et qui continue de contester les résultats.

L’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme dénonce « une violation des libertés d’expression ». L’OGDH s’inquiète de ce climat, qui pourrait, estime-t-elle, déboucher sur de nouvelles violences.

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