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Les jeunes africains s’engagent dans la lutte contre l’usage du tabac. Ils dénoncent toutes formes d’ingérences et demande aux gouvernements à faire payer à l’industrie du tabac les injustices causées. Cette déclaration est faite aujourd’hui à l’occasion de la journée mondiale de la jeunesse.

Il est constaté de plus en plus de jeunes fumeurs dans les pays Africains. Une situation qui met à l’épreuve toutes les stratégies de lutte mises en place par les organisations de lutte contre l’usage du tabac. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, des organisations mondiales représentant la jeunesse ont dénoncé les interférences de l’industrie du tabac.  Elles ont publié une déclaration condamnant la création par l’industrie du tabac d’une nouvelle génération de dépendants. Sur ce, la jeunesse appelle les gouvernements à faire payer les compagnies de tabac pour les préjudices passés, présents et futurs. Selon un communiqué de l’Alliance pour le Contrôle du Tabac (Acta) qui nous est parvenu, les jeunes se sont exprimés en leur nom et au nom de la génération future pour demander justice et réparation et pour s’assurer que l’industrie du tabac n’ait pas de siège à la table. La déclaration dénonce en outre l’implication de l’industrie  dans l’épidémie de tabac, le marketing numériquele sponsoring des événements sportifsle travail des enfants, les dommages environnementaux. Elle fustige également l’accumulation de plastiques toxiques à usage unique dans les océans, qui sont couverts par de fausses philanthropies et des subventions douteuses.

Sur la même veine, le Secrétaire exécutif de L’ACTA Léonce Sessou soutient que lorsqu’un gouvernement permet à l’industrie du tabac d’influencer la politique de lutte antitabac ou de systèmes électroniques d’administration de nicotine, ‘’il sert sur un plateau la tête de nos enfants à l’industrie du tabac.  Nous ne devons pas permettre cela”, souligne M Sessou.  Par ailleurs la déclaration précise que les politiques en matière de vapotage devraient avant tout tenir compte des risques de dépendance des jeunes et de l’usage à des fins récréatives. Les jeunes souhaitent également que les gouvernements exigent de l’industrie du tabac qu’elle rende des comptes et assume sa responsabilité. Une exigence qui peut prendre la forme d’une révocation de licence, d’une indemnisation pour les préjudices subis, de garanties financières pour les préjudices futurs, et peut se traduire par des procès, des surtaxes sur le tabac, des amendes, des frais ou des taxes, entre autres.

Sur ce, l’Acta appelle les gouvernements à agir immédiatement pour protéger les jeunes. Car pour l’Alliance le tabac est à l’origine de 8 millions de décès par an, auxquels s’ajoutent la dépendance et les dommages environnementaux. En Afrique, 13 % des jeunes adolescentes consomment des produits du tabac. Les tendances récentes montrent une augmentation du tabagisme chez les filles. Dans le passé, renseigne l’Acta, la prévalence du tabagisme chez les filles était inférieure à celle des garçons. Mais des études récentes ont montré que le taux de prévalence chez les filles (4,6 % à 36,6 %) est devenu aussi élevé que chez les garçons (7,8 % à 36,5 %). Les plastiques à usage unique contenus dans les paquets et les mégots de cigarettes entraînent à eux seuls des pertes de ressources marines d’au moins 20 milliards de dollars par an. ‘’Dans l’ensemble, les pertes sont supérieures à tous les avantages économiques de l’industrie. Ce qui représente des pertes économiques annuelles de 1 400 milliards USD’’, précise le secrétaire exécutif.

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