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(le titre est de la rédaction)

C’est un commentaire du docteur Cheikh Guéye sur la précision du ministère de l’éducation nationale sur l’abris provisoire qui s’est effondré sur des jeunes apprenants à Kaffrine. En effet une mosquée abandonnée a fait office de daara pour un maître coranique. La presse a fait état d’abris provisoire en relayant l’information. Suffisant pour que le MEN face une sortie sur les réseaux sociaux à travers en pondant un communiqué justificatif. Voici ce que le docteur Cheikh Guéye pense ….

« je suis indigné par cette précision du MEN C’est révélateur de l’état d’esprit de nos dirigeants sur les daaras, ces structures d’éducation discriminées et stigmatisées alors qu’elles ont les mêmes droits que les écoles formelles. Ils ne trouvent rien à dire que cela ne dépend pas du MEN. Si le Serigne Daara et ses élèves étaient soutenus au même titre que les écoles du MEN, ils n’auraient pas occupé une vieille mosquée abandonnée. Je rappelle que la plupart des daara sont gratuits et les apprenants logés, nourris, blanchis et soignés sous la responsabilité du seul Serigne daara. J’en profite en tant que Secrétaire Général du Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) pour rappeler la proposition que nous avons faite sur les daaras : Mettre fin à la discrimination contre l’enseignement religieux et à la maltraitance des enfants : un PLAN SPÉCIAL pour les daara

Le Daara qui résiste depuis des siècles dans nos terroirs et s’adapte à nos villes doit désormais être reconnu comme un système éducatif à part entière dont la légitimité, la viabilité et la fonctionnalité ont besoin d’être renforcées. Les initiatives de l’Etat depuis une vingtaine d’années (bac arabe, loi sur les daara, inspection des daara, projet daara moderne, etc.) vont dans cette direction mais une mobilisation plus importante de ses ressources, de celles de la Haute autorité du WAQF, des zakaat des musulmans, des ONG, des parents d’apprenants, des institutions religieuses comme les confréries et les associations islamiques, etc. peuvent permettre de lancer un PLAN SPECIAL de 300 milliards de 5 à 7 ans pour sortir les daaras et les enfants de la précarité (locaux, équipement, nutrition, santé, pédagogie, sort de l’enseignant, santé, etc.) et de l’inorganisation. Cela permettra de combattre rigoureusement les daaras dit « voyous », la mendicité et la maltraitance des enfants, mais surtout l’extrême précarité de ces structures d’éducation essentielles qui vient d’être encore prouvée par ce grave accident qui a frappé les enfants d’un daara à Keur Biram ».

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