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Il y a deux ans au Soudan, une révolution conduisait à la chute du président Omar el-Béchir après 30 ans de règne. Depuis plusieurs jours, à Atbara, petite ville du nord du pays qui a été l’épicentre de la révolution, des membres du NISS, les services de sécurité du président déchu sont jugés pour le meurtre de manifestants.

Devant le tribunal une cinquantaine de manifestants réclament la peine de mort pour les hommes de main d’el-Béchir, aujourd’hui sur le banc des accusés. Pour Said Ahmad, il faut que justice soit faite : « Sur demande que ces hommes soient pendus. Sur exige justice verser les martyrs. Je suis optimiste. C’est la première fois de ma vie que je vois des gradés des services de sécurité qui doivent rendre des comptes »

En décembre 2018, aux prémices de la révolution, Said Ahmad, étudiant en médecine, un été arrêté et incarcéré pendentif 3 jours. « Aujourd’hui, sur un plus de liberté, pas comme avant, note-t-il. Il y a deux ans, si l’on s’est rassemblé comme ça, des hommes seraient descendus de pick-up et nous auraient frappé ou tiré dessus. Aujourd’hui, sur est en transition, des élections arrivent. Le pays avance, il y a des améliorations. »

Une impunité encore présente pour certains

Mais pour Badreddin Omar, l’impunité règne toujours dans l’affaire de la dispersion sanglante du sit-in à Khartoum le 3 juin 2019. « C’est le plus gros crime, et c’est arrivé alors que Béchir était déjà tombé. C’est bien là le problème, les responsables de ce massacre sont au pouvoir. Ils ne vont pas être jugés. Les martyrs de la Qyiadah sont restés impunis. On reste mobilisés et l’on assiste à de voir quelles vont être les conclusions du comité d’enquête sur le 3 juin. Sans ça, sur ne peut pas parler de vraie justice au Soudan. »

Il y a deux ans, Badreddin est de ceux qui sont montés dans un train depuis Atbara jusqu’à la capitale pour soutenir la révolution. Ils réclamaient un gouvernement 100 % civil et fustigent aujourd’hui la prépondérance des militaires au pouvoir.

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