éliminer la maladie
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Un déficit de ressources humaines en ophtalmologie dénoncé En prélude à la journée mondiale de la vue qui sera célébrée aujourd’hui sous le thème « Aimez vos yeux », la direction de la lutte contre la maladie, à travers le programme national de promotion de la santé oculaire (PNPSO) a organisé un atelier hier pour renforcer la sensibilisation sur la prévention des déficiences visuelles et de la cécité. Ainsi, le Sénégal ne compte que 91 ophtalmologistes sur toute l’étendue du territoire. Le Sénégal est en manque criard de spécialiste sur le plan de la santé. Et cela n’a pas épargné les ophtalmologistes. Dans tout le Sénégal, il n’y a que 91 ophtalmologistes, l’annonce a été faite par Moctar Dieng Badiane le coordonnateur du Programme national de la santé oculaire (PNSO). « Les 91 ophtalmologistes soit 1 ophtalmologiste pour 130 000 habitants avec des disparités régionales. Mais la difficulté, c’était la répartition géographique », déplore-t-il. Selon lui, presque 80% de ces ophtalmologistes étaient répartis sur le seul axe Thiès-Dakar, assurant que sur les 91 ophtalmologistes recensés actuellement, une quinzaine sera encore redéployée dans les régions. « En ce moment, chaque région a au moins un ophtalmologiste. Et certaines en ont même jusqu’à six. Tamba en a deux, Kaffrine en a deux aussi. Et je pense bien que Saint-Louis en a trois. La dernière région qui n’en avait pas, c’était Tamba et Kédougou. Et cette dernière année-là, elles ont pu avoir un ophtalmologiste. Dans la région de Matam aussi, il y en a trois : deux à Ourossogui et un à Matam », indique-t-il. Cependant, il estime que le ratio est atteint, grâce aux efforts qui sont faits, même s’il en reste encore. « Il faut qu’on aille véritablement vers une bande de partition de ce personnel. Le personnel d’apprentissage aussi, les techniciens-ophtalmologistes au nombre de 120, sont aussi presque dans tous les départements ». En outre, il renseigne que la prévalence de la cécité est estimée à 1,42%, soit 165 000 aveugles et 550 000 malvoyants. Interdit l’accès à l’écran pour les enfants avant 3 ans Les maladies cibles du Programme national de la santé oculaire sont la cataracte, le trachome, les cécités de l’enfant, les vices de réfraction. En plus de cela, il y a les autres affections que sont la rétine diabétique, le glaucome, les traumatismes. Pour prévenir les maladies oculaires, notamment chez les enfants, le coordonnateur du Pnso, demande aux parents d’éduquer les enfants par rapport au temps consacré à l’écran. « Quand l’enfant mange et qu’il est concentré sur l’écran, il n’arrive pas à bien mastiquer, il n’arrive pas à bien déglutir. Le temps qu’il faut pour la digestion ne sera pas bon. Beaucoup de problèmes digestifs ont été identifiés », souligne t-il. Avant d’ajouter que les écrans aussi, avant de dormir, vont perturber le cycle du sommeil de l’enfant. « L’écran le matin aussi, avant d’aller à l’école, ce n’est pas bon. Il faut travailler sur un écran, dans un environnement beaucoup plus clair que l’écran et non travailler dans la pénombre pour éviter de fournir beaucoup d’efforts, et ainsi fatiguer les yeux », dit-il. Avant d’ajouter qu’il faut autant aussi, lors des aménagements des habitations, laisser de la place pour les espaces verts où les gens peuvent aller jouer. « Mais avec les aménagements que nous avons maintenant, c’est des 150 mètres carrés, il n’y a pas le temps de sortie. L’ensoleillement est bon pour l’œil. L’excès n’est pas bon, mais l’ensoleillement est bon pour qu’on puisse vraiment développer correctement les yeux. Et si ça continue d’ici 2050, toute la moitié de la planète sera myopie. Donc, nos enfants, il faut les interdire d’être trop proche de l’écran de télé. En lisant, on ne peut pas être trop proche pour ça. C’est le mode de vie qu’il faut adopter pour éviter la survenue de la myopie».

Mame Diarra DIENG