Ces défis qui favorisent la détérioration de la couche d’ozone
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DEMANDE CROISSANTE EN CLIMATISATION ET EN REFRIGERATION, AFFLUX D’EQUIPEMENT DE SECONDE MAIN

Le Ministère de l’Environnement à travers la direction de la réglementation environnementale et du contrôle en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), organise une réunion conjointe du réseau des responsables nationaux africains de l’ozone. Cette réunion qui va se dérouler du 22 au 26 vise à faciliter l’échange d’expériences et de connaissances techniques entre 54 responsables nationaux africains de l’ozone.

« En 1987, les nations du monde ont adopté le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Ce traité reste à ce jour l’un des plus universels et des plus efficaces instruments de protection de l’environnement », dit d’emblée le S.G du ministère de l’environnement Fodé Fall qui présidait la rencontre. Selon lui, grâce à son application rigoureuse, la production et la consommation des substances chimiques qui appauvrissent la couche d’ozone, telles que les chlorofluorocarbures (CFC), ont été progressivement éliminées. « Selon les experts des Nations Unies, la couche d’ozone est en train de se reconstituer et pourrait retrouver son état d’avant 1980 d’ici le milieu du siècle », dit-il. A l’en croire, le Sénégal, fidèle à son engagement multilatéral et à sa vision de développement durable, a toujours honoré ses obligations au titre du Protocole de Montréal et de ses amendements. Cependant, il y’a des défis qui se posent notamment de la demande croissante en climatisation et en réfrigération, liée à l’urbanisation et au réchauffement climatique, « l’afflux d’équipements de seconde main, souvent énergivores et non conformes aux normes environnementales, de la lutte contre les trafics illicites de substances interdites, qui exige vigilance et coopération régionale », souligne-t-il. La protection de la couche d’ozone, selon lui, est bien plus qu’une obligation environnementale. C’est une opportunité historique pour l’Afrique. Pour sa part, le directeur de la réglementation et du contrôle Baba Dramé est revenu sur l’importance d’une harmonisation des actions et du renforcement des capacités des acteurs dans la mise en œuvre des engagements pris en matière de protection de la couche d’ozone. « L’objectif de cet accord est d’éliminer graduellement la production et la consommation des SACO (substances appauvrissant la couche d’ozone) afin de réduire leur abondance dans l’atmosphère, et ainsi de protéger la couche d’ozone fragile à la terre », indique-t-il. Selon lui, la rencontre de Dakar vise à évaluer les progrès accomplis, partager les expériences et définir des stratégies communes pour accélérer la transition vers des fluides frigorigènes à faible impact sur la couche d’ozone et sur le climat. « Chaque pays doit régulièrement dresser un inventaire et une évaluation de la consommation des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Sur cette base, des programmes d’information, de sensibilisation et de formation sont mis en œuvre pour accompagner la transition, notamment dans le secteur du froid et de la climatisation ». Cependant, il insiste sur la formation des techniciens en froid et climatisation, mais aussi des agents des douanes, afin de leur permettre d’identifier les produits interdits et de mieux encadrer l’importation des équipements.

Mame Diarra DIENG