
Deux hyènes, « apeurées, en piteux état », venues des ïles du Saloum, ont été saisies, jeudi 27 février 2025, par le Commissariat central de Kaolack. Elles étaient enchaînées de la tête aux pattes, selon la note d’information . Le présumé braconnier et trafiquant des deux hyènes, et trois de ses complices, ont a été interpellés en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de ces 2 animaux sauvages, par les agents des Parcs nationaux, appuyés d’une solide équipe de policiers de la Brigade de Recherche de la Sûreté Urbaine du commissariat et de l’appui du projet Eagle de lutte contre le trafic de faune. Ils ont tous été placés en garde à vue et entendus par les services de Police et des Parcs nationaux. Ils seront présentés au parquet du Tribunal de Grande Instance de Kaolack. « Ils risquent de fortes amendes et des peines de prison pour acte de braconnage dans les réserves du Sénégal ainsi que la tentative de commercialisation de ces 2 hyènes ».
Le document souligne qu’il est important de rappeler que « nul ne peut se soustraire à la loi et prélever un animal sauvage dans la nature au Sénégal, sans en obtenir au préalable les autorisations nécessaires auprès des Parcs Nationaux ou des Eaux et Forêts ».
Même si les hyènes « jouissent parfois à tort d’une mauvaise réputation, elles sont pourtant intelligentes et vivent en famille avec une vraie structure familiale proche de la nôtre », renseignent les spécialistes de la faune. Elles utilisent par exemple des pouponnières pour les jeunes hyènes qui sont gardées par une vieille tante pendant que les adultes partent en chasse, explique-t-on. Fortement braconnées au Sénégal pour leurs pouvoirs mystiques et l’alimentation du commerce illégal de faune vers l’international, les hyènes font entièrement partie de l’équilibre naturel fragile du Sine et Saloum.
Plus important encore, poursuit le document, les hyènes contribuent largement au développement économique et touristique du Sénégal grâce aux nombreux visiteurs qui espèrent pouvoir observer cet animal atypique voir magique ou tout simplement entendre son cri la nuit en pleine brousse depuis leur chambre d’hôtel.
Pour toutes ces raisons, « il est important de la respecter, de la protéger et de la maintenir dans son environnement naturel », conclut la note d’information.