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Le ministère de l’environnement et de transition écologique en partenariat avec la coopération allemande Giz a organisé hier un atelier de consultation des parties prenantes sur la taxonomie verte au Sénégal. Par la même occasion la 2é phase a été lancée. Selon la directrice du changement climatiques et des financements verts, le manque d’accès à un financement adéquat.

Lancé le 7 juillet 2023, la taxonomie est un instrument qui va nous permettre de mobiliser des ressources financières pour l’action climatique mais aussi environnementale. Pour Madeleine Diouf Sarr, elle permet de définir clairement ce que l’on peut considérer comme « vert » ou « durable », et d’orienter les financements vers des projets qui respectent les normes environnementales strictes. « Cet outil est d’autant plus crucial que la demande de financements verts et d’investissements durables croît de manière exponentielle au niveau mondial. En effet, nous avons bouclé au mois de juillet 2024, la première phase de la taxonomie avec la mise en place d’une structure de gouvernance dans un processus soit inclusif et participatif », soutient-il.

A l’en croire, le changement climatique est irréversible et exacerbe d’autres problèmes environnementaux et sociaux. Ses effets négatifs ont un impact encore plus important sur nos sociétés. « Le secteur financier et le secteur privé ont une responsabilité de contribuer à la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations unies sur les Objectifs de développement durable (ODD) et de l’action climatique à travers l’Accord de Paris. Il n’est nullement besoin de rappeler que les finances publiques ne suffiront pas », prévient-elle. De manière générale, le manque d’accès à un financement adéquat, selon elle, reste un obstacle majeur à la réalisation des investissements nécessaires dans les technologies et les infrastructures environnementales pour faire face au défi du climat et de sa résilience, en Afrique et particulièrement chez nous.  « Notre pays dispose pourtant d’un potentiel énorme pour attirer des investissements verts dans les secteurs prioritaires de notre économie. Nous possédons une quantité importante de ressources naturelles, de terres agricoles et de sources d’énergie renouvelables », dit-elle.

Le développement d’une taxonomie de la finance verte permet à coup sûr, précise-t-elle, le développement d’un marché croissant pour les obligations vertes, émises par les gouvernements et des initiatives du secteur privé telles que des systèmes de transport durables et des projets verts à fort impact social. « Il s’avère nécessaire pour la mise en confiance des investisseurs et l’assise de la transparence en matière d’activité verte (durable au plan environnemental) d’établir une taxonomie. Pour les investisseurs, la taxonomie aidera à s’assurer que leurs investissements ont un impact environnemental significatif, en particulier pour les investissements basés sur la dette », souligne-t-elle. Pour les porteurs de projets et les entreprises, Mme Diouf estime qu’elle permettra de savoir si leurs activités entrent en conformité avec les objectifs et engagements de l’Etat du Sénégal, particulièrement dans la contribution déterminée au niveau national (CDN).

Mame Diarra DIENG

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