
Le député Guy Marius Sagna, membre de Pastef, a exprimé une position claire et sans ambiguïté concernant la levée de l’immunité parlementaire de son collègue Farba Ngom. Il a tenu à rappeler que ceux qui défendent Farba Ngom au sein de l’Assemblée nationale ne disent pas la vérité. Selon lui, le règlement intérieur, rédigé par l’ancienne majorité de Benno Bokk Yakaar (BBY) sous Macky Sall, a été conçu pour faciliter aussi bien la levée que le refus de levée de l’immunité parlementaire. C’est ce même règlement qui a été appliqué dans la procédure actuelle, sans qu’aucune irrégularité ou illégalité ne soit relevée.
Cependant, Guy Marius Sagna estime que la justice doit témoigner davantage de respect envers l’Assemblée nationale. Il critique le fait que les députés soient appelés à se prononcer sur la base de références à des articles et de rapports qu’ils n’ont pas pu consulter. Selon lui, se contenter de demander aux parlementaires de « faire confiance à la justice » est insuffisant. Il appelle ainsi à une réforme du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, afin que cette institution puisse se faire davantage respecter.
Le député a également justifié son propre vote en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, estimant que plusieurs actes associés à ce dernier méritent d’être éclaircis. Il a rappelé un épisode marquant : le vol de plus de 800 millions de francs CFA dans une chambre de Farba Ngom en mai 2022. « À l’époque, j’avais déclaré : si on a volé dans une chambre de Farba 800 millions de francs CFA, combien de milliards Macky Sall garde-t-il dans ses chambres ? » s’est-il interrogé. Pour Guy Marius Sagna, il est impératif que l’Assemblée nationale, ainsi que le peuple sénégalais qu’elle représente, puissent savoir d’où provenait cet argent, quelle en était la destination et à quelles fins il devait être utilisé.
Selon lui, la transparence et la justice doivent prévaloir, et ce genre d’affaires doit être traité avec la plus grande rigueur pour préserver l’intégrité des institutions sénégalaises.