Les violences basées sur le genre constituent une problématique qui préoccupent les autorités. Pour faire face, il faut l’implication des médias. A l’occasion de la 3e édition du forum des médias de Remapsen, les médias sont appelés à proposer au public des contenus éthiques et de qualité.
« Quelle que soit la nature de ces crises, le journaliste, tout en restant intransigeant sur
les exigences de sa profession, doit tout aussi faire preuve d’empathie, avoir le
sens des responsabilités et proposer au public des contenus éthiques et de qualité », dit d’emblée Amadou Kanoute venu représenter le ministre de la communication, des télécommunications et du Numérique lors de la clôture de la
3e édition du Remapsen. A l’en croire, dans son discours, lors de la présentation de l’agenda, le 14 octobre dernier, le
Président de la République avait estimé que la réforme de notre système de santé
visera à assurer la prévention, à renforcer l’offre de soins et à garantir un accès
équitable à des services modernes, tant en milieu urbain qu’en zone rurale, pour que nul ne soit laissé pour compte.
« Ce pari ne peut être réalisé sans une forte implication des professionnels des médias », affirme t-il. En effet, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement a initié des Awards pour récompenser, en marge du forum annule des médias, les meilleurs journalistes en santé et environnement membres du réseau du ‘’Prix Michel Sidibé’’ dans les catégories radio, presse en ligne, presse écrite et télévision.
Ainsi, le parrain Michel Sidibe estime que les médias africains ne sont pas de simples relais d’information. Ils sont des bâtisseurs de conscience, des architectes du changement.
« Je pense ici à ces journalistes courageux qui bravent les dangers pour raconter des vérités que d’autres préfèrent taire.Leur travail connecte les décideurs aux réalités des populations. Il inspire l’action, sauve des vies et donne une voix à ceux qui, souvent, ne sont pas entendus », dit-il. Selon M. Sidibe, dans un continent où les défis sont immenses, les médias jouent un rôle vital.
« Leur mission ne se limite pas à rapporter les faits. Ils mobilisent des solutions. Ils inspirent des actions. Ils transforment des réalités », soutient-il. Concernant le sujet qui nous rassemble aujourd’hui – la lutte contre la violence faite aux
femmes et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles – ,selon lui, le rôle des médias est particulièrement crucial dans deux domaines majeurs.
« D’abord, la sensibilisation à la violence faite aux femmes.
Grâce à des campagnes médiatiques percutantes, des millions de personnes ont pris
conscience de l’ampleur et de la gravité de ce fléau.
Ces efforts ont eu un impact immense :
•Ils ont brisé le silence qui entoure souvent ces violences, donnant une voix aux survivantes.• Ils ont sauvé des vies, en permettant à des femmes de connaître leurs droits et d’accéder à des services de soutien », souligne t-il. Cependant, il affirme que chaque reportage, chaque programme, chaque action médiatique a joué un rôle essentiel. « Ils ont contribué à changer les mentalités.
Dans certaines régions reculées, une simple émission de radio ou un article local a suffi à encourager des communautés à remettre en question des normes culturelles nocives, ouvrir des discussions autour de pratiques injustes ou violente ».
Une seule décision, précise t-il, informée par des messages clairs et pertinents, peut transformer la vie d’une femme ou d’une jeune fille, celle de sa famille, et par extension, celle de toute une communauté.
Mame Diarra DIENG