0 4 minutes 1 semaine

Dans un souci de rationalisation des dépenses publiques, une circulaire du Premier Ministre en date du 22 janvier 2025 établit de nouvelles règles encadrant les missions à l’étranger des hauts responsables et agents de l’État.

En effet, les indemnités journalières des hauts responsables varient selon les zones géographiques. Pour les zones 1, comprenant l’Amérique du Nord, l’Amérique Latine et l’Asie, ainsi que pour la zone 4 (Nouvelle-Zélande et Australie), l’indemnité est fixée à 250 000 F CFA. La même somme s’applique également à la zone 2, qui inclut l’Europe, le Royaume-Uni, ainsi que l’Afrique Australe et du Nord. En revanche, pour la zone 3, couvrant l’Afrique de l’Ouest, Centrale et de l’Est, l’indemnité est légèrement inférieure, soit 200 000 F CFA. Quant aux autres agents de l’État, quelle que soit la zone, ils bénéficieront d’une indemnité de 150 000 F CFA.

En ce qui concerne la classe de voyage, une distinction est faite entre les différentes catégories de responsables. La 1ère classe est réservée aux plus hauts responsables, à savoir le Président de la République, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre. Les autres figures de l’État, telles que les ministres, les présidents de cours de tribunaux, les ambassadeurs ou les hauts commandants militaires, voyageront en classe affaire. Enfin, les autres agents de l’État, ainsi que le personnel des agences et des entités publiques, seront attribués à la classe touriste.

Concernant l’autorisation des missions, toute mission à l’étranger d’un membre du gouvernement, d’un magistrat, d’un militaire, ou d’un autre agent de l’État devra obtenir l’accord préalable du Premier Ministre. Des justificatifs démontrant la nécessité absolue de la mission devront être fournis. Pour le personnel de la Présidence, l’autorisation devra passer par le Ministre Secrétaire général de la Présidence.

En termes de rationalisation des missions, plusieurs nouvelles mesures ont été mises en place. Il est désormais imposé une limitation à 3 personnes maximum par délégation internationale, et un calendrier trimestriel des missions doit être soumis 15 jours avant le début du trimestre. Les demandes d’ordre de mission doivent également être transmises 15 jours avant le départ, afin de permettre une planification plus stricte. Par ailleurs, l’utilisation des missions diplomatiques existantes sera encouragée pour réduire les coûts.

Enfin, des interdictions strictes sont instaurées : l’utilisation des Fonds d’équipement pour financer les missions est formellement interdite, de même que la prise en charge par des structures ou organisations privées. Il est également précisé qu’il n’y aura aucune régularisation pour les missions dont la date est dépassée.

Ces nouvelles directives ont pour objectif de renforcer la transparence et de maîtriser les dépenses liées aux missions à l’étranger, tout en assurant une plus grande efficacité dans la gestion des ressources publiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *