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Le député Guy Marius Sagna interpelle le gouvernement sur des dysfonctionnements dans la gestion des allocations familiales et des infrastructures routières à travers une question écrite. Dans une note transmise à notre rédaction, il fait allusion à “une situation alarmante concernant le non-versement des allocations familiales par le Tribunal de Dakar”. Selon des informations reçues, ces allocations, qui sont destinées à des veuves, des mères célibataires et d’autres bénéficiaires, n’ont pas été versées depuis neuf mois. Ces fonds, prélevés à la source via des saisies-arrêts sur salaire, sont censés être versés sur les comptes des intéressés, mais sont restés bloqués dans les tiroirs du tribunal.

Le retard concerne les allocations familiales des mois d’avril à décembre 2024, et les bénéficiaires se retrouvent dans une situation de grande précarité. L’absence de versement de ces fonds met en difficulté de nombreuses personnes qui dépendent de ces allocations pour subvenir à leurs besoins quotidiens”. Le parlementaire a souligné que ce blocage des fonds pourrait être dû au départ à la retraite de l’agent responsable de leur gestion au sein du tribunal de Dakar”. « Si cette situation est confirmée, cela signifie que depuis neuf mois, des veuves, des mères célibataires et d’autres bénéficiaires ne savent plus à quel saint se vouer », a déclaré Guy Marius Sagna dans une récente question écrite adressée au ministre en charge.

Il a par ailleurs interpellé l’Assemblée nationale, soulignant que” l’Ambassade du Sénégal en France a informé les autorités sénégalaises à deux reprises, les 29 octobre et 12 décembre 2024, sans qu’aucune solution n’ait été apportée”. « Quand cette situation sera-t-elle régularisée afin que les bénéficiaires puissent enfin recevoir les trois mois d’arriérés de salaire qui leur sont dus ? » a-t-il ajouté, appelant à une action rapide pour éviter que cette injustice ne perdure.

En parallèle, Guy Marius Sagna a également questionné le gouvernement sur le maintien de certains Directeurs Généraux dans le secteur des infrastructures routières. Selon lui, plusieurs DG, qui étaient au cœur d’un système de prédation dans le domaine des infrastructures, continuent d’occuper des postes clés, malgré la volonté affichée de lutter contre la corruption et le détournement des fonds publics. Il a demandé des clarifications sur les qualifications de certains responsables, notamment ceux de l’Ageroute, de l’ADS, et de l’Agetip” dit-il. Avant d’évoquer “des projets d’infrastructures routières, tels que les autoponts et le programme spécial de désenclavement, qui seraient à l’arrêt en raison d’audits ou d’états des lieux non réalisés”. « Est-il possible de poursuivre les travaux tout en menant l’audit ? », s’est-il interrogé, soulignant les conséquences des retards dans ces projets.

 Non sans inviter le ministre à se pencher sur le lien entre certaines infrastructures et l’accentuation des inondations, un phénomène qui frappe durement certaines régions. « Si ce lien existe, quelles mesures le gouvernement compte-t-il prendre pour éviter que ces infrastructures ne contribuent à des catastrophes naturelles supplémentaires ? », a-t-il conclu.

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