journée mondiale cancer
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Lancer officiellement Octobre rose et intégrée la campagne de vaccination et de dépistage tel est l’objectif de la journée de sensibilisation qui a eu lieu hier et organisée par le ministère de la santé. Selon le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique Serigne Mbaye, la vaccination d’aujourd’hui, avant toute expérimentation de virus, est un bouclier protecteur pour les générations à venir. Depuis quelques jours, la campagne de sensibilisation et de plaidoyer contre le cancer bat son plein. Hier, le ministère de la santé a lancé officiellement cette campagne en y cumulant la vaccination contre le Hpv. Membre de l’alliance sénégalaise de lutte contre les maladies non transmissibles Dr Mounir Dia soutient que les chiffres sont alarmants, « le cancer du sein est la deuxième cause de mortalité dans le monde, avec 10 millions de décès chaque année, dont 70% dans nos pays à revenus faibles ou intermédiaires. Dans notre région d’Afrique subsaharienne, on en registre plus de 1 million de nouveaux cas chaque année avec 800 000 décès », soutient-il. Avant d’ajouter qu’au Sénégal, nous ne le rappellerons jamais assez, nous enregistrons plus de 11 000 nouveaux cas de cancer chaque année, et c’est surtout les femmes qui payent la plus lourde tribu. « 17% des cas concernent le cancer du col de l’utérus, 16% le cancer du sein, n’oublions pas que chez l’homme, il y a le cancer de la prostate qui représente près de 8% des cas. Face à ces réalités, nous rappelons que le cancer n’est pas une fatalité. Au Sénégal, la lutte contre le cancer ne peut se faire sans une approche globale et concertée ». « La vaccination d’aujourd’hui, avant toute expérimentation de virus, est un bouclier protecteur pour les générations à venir ».Secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, Serigne Mbaye est d’avis que cette année 2025 marque une étape décisive dans la lutte contre les cancers féminins. En effet, avec un fort appui de nos partenaires, notre campagne allie dépistage précoce et vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), responsable du cancer du col de l’utérus . A l’en croire, à travers cette intégration du dépistage et de la vaccination, nous envoyons un message fort : la santé de la femme doit être protégée à toutes les étapes de la vie. « La vaccination des jeunes filles, avant toute exposition au virus, est un bouclier protecteur pour les générations futures. De même, le dépistage du cancer du sein et des lésions précancéreuses du col demeure un outil puissant de prévention et de survie, qui sauve des vies lorsqu’il est accessible et régulier », dit-il. Nous devons parler du cancer à nos enfants, dans nos écoles, dans nos quartiers, dans nos médias, selon lui, nous devons en parler avec bienveillance, pour briser les tabous, combattre la peur, et faire place à la connaissance et à l’action. « Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique reste pleinement engagé pour renforcer les services de dépistage dans toutes les régions, améliorer l’accès à la prise en charge et assurer la gratuité du dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dans nos structures publiques. Nous poursuivrons les efforts pour élargir la vaccination contre le HPV, former davantage de prestataires et renforcer les équipements de diagnostic. Notre ambition est claire : que plus aucune femme ne soit laissée en marge de la prévention, du dépistage ou du traitement ». Mame Diarra DIENG