« La dissolution du HCCT et du CESE ne pouvait pas ne pas échouer. Les termes de la Constitution indiquent que pour une institution de nature, voter par une Constitution, vouloir y toucher, c’est s’assurer d’une majorité des trois cinquièmes. Et dans la configuration actuelle, c’est une majorité ».
L’avis est de Seydou Guèye, le porte-parole de l’Alliance pour la République (APR) devant le « Jury du dimanche » sur iRadio.
Selon lui, une fois que le président de la République a pris acte, l’annonce du changement à la tête de ces institutions est faite par le Premier ministre. « Ce n’est pas de son rôle ni de son ressort. L’annonce du Premier ministre n’engage en rien le président de la République », se désole le porte-parole.
Poursuivant, M. Guèye dira : « Ce qui est le plus dramatique dans cette affaire, c’est d’entendre le Premier ministre dire ‘je vais tout faire pour bloquer le fonctionnement de ces institutions et les priver de ressources’ ».
Pour Seydou Guèye, la mission et le serment du président de la République, c’est de faire fonctionner les institutions et de garantir le fonctionnement harmonieux des institutions de la République. « Personne n’est élu ni nommé pour bloquer le fonctionnement des institutions, puisque les institutions appartiennent aux Sénégalais. C’est des espaces d’intégration des Sénégalais ».
Pour lui, «on fait de mauvais procès à ces institutions en disant oui, c’est pour recaser du personnel politique. Ce n’est pas vrai. C’est la représentation de l’ordre des médecins, des religieux, de toutes les expressions de notre vivre-ensemble, y compris les jeunes rappeurs, y compris le monde sportif ». Il est vrai que le président de la République a un nombre bien défini de personnes qu’il peut nommer comme conseillers associés. « Vous prenez le cas du Conseil économique, du Haut Conseil, mais c’est un espace qui est recommandé, c’est une institution qui est recommandée par des assises nationales sur lesquelles s’appuient les nouvelles autorités », rappelle-t-il.