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La chanteuse de pop urbaine et R&B sort vendredi « Aya », son troisième album. Révélée au grand public il y a deux ans par son tube « Djadja », elle est aujourd’hui l’artiste francophone la plus écoutée à l’étranger.
Aya, est le nom, tout simple, du nouvel album que sort vendredi 13 novembre Aya Nakamura, 25 ans. Inconnue ou presque il y a encore trois ans, la chanteuse de pop urbaine et R&B a, depuis, explosé tous les chiffres de ventes. Et ce succès est loin de se limiter à la France.
 
La Hollande, premier pays conquis
Le 2 novembre 2018, la jeune-femme sort son deuxième album, intitulé Nakamura, qu’elle écoulera à un million d’exemplaires, dont la moitié à l’étranger. À l’époque, Louis Hallonet est directeur des musiques actuelles au Bureau Export de la musique française, récemment fondu dans le Centre national de la musique : « Dès 2018 en fait, on a remarqué qu’il y avait une artiste française qui atteignait les charts, notamment en Hollande. Et c’est là où l’entourage professionnel d’Aya Nakamura a bien joué. Ils ont su être très réactifs. Et puis, petit à petit, ça a commencé à conquérir l’Europe. »
 
 
L’équipe d’Aya Nakamura recrute des attachés de presse dans les pays ciblés, investit les réseaux sociaux, amplifient le bouche à oreille. Le message aussi est très important. Dans le cas d’une artiste relativement nouvelle sur la scène française, il faut insister sur des points forts. « Une femme noire, forte, indépendante, avec des textes assumés. Autrice – compositrice qui travaille sur l’ensemble de son image et de sa production », énumère Louis Hallonet.
 
Très bien entourée, comme Christine and The Queens
En 2018, la chanteuse cartonne déjà sur YouTube avec ses tubes Djadja, Copine ou La dote. Les millions de vues s’accumulent, mais la France, lui, refuse des Victoires de la musique qui lui semblaient promises. Aujourd’hui, pour son troisième disque, elle ne nous a pas accordé d’interview. Pas sa priorité, apparemment. En 2018, voilà ce qu’elle nous disait : « Je me suis plus ouverte et assumée dans ce deuxième album. Le public s’est élargi. Je pense que c’est vraiment la simplicité, le fait que je sois moi même. »
 
Seul contretemps en 2020, l’annulation du festival californien de Coachella aux États-Unis, lors duquel elle devait se produire. « Coachella, c’est la porte d’entrée majestueuse », explique Louis Hallonet. 
 
« Elle a un entourage professionnel qui a envie de la développer et c’est exactement, on pourrait dire, ce qu’on retrouve chez Christine and the Queens », estime le spécialiste de l’industrie musicale.
 
Aya Nakamura est elle-même très sûre de ses choix et très désireuse d’amplifier un succès international avec un troisième album dans lequel elle chante notamment un titre en duo avec la star anglaise du grime [genre qui mêle garage rock, hip-hop et drum and bass] Stormzy. La France est depuis un moment trop petite pour Aya Nakamura, artiste francophone la plus écoutée à l’étranger.

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