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Les éléments de la Sûreté Urbaine (SU) ont appréhendé, lors d’une descente au niveau du garage malien de Zac Mbao, trois prostituées et un de leurs clients. Le tribunal a suivi le réquisitoire du procureur en relaxant les prévenus au bénéfice du doute, rapporte Le Témoin, qui a assisté à l’audience.

C’est la débauche au niveau du garage Malien de Mbao. Pour cause, les prostituées qui y exercent le plus vieux métier du monde refusent d’amener leurs clients dans des hôtels comme indiqué par la loi. A la place, elles les amènent dans un terrain clôturé par un petit mur qu’elles ont aménagé pour recevoir leurs clients dans l’obscurité.

Les populations se sont plaintes auprès des autorités sur le fait que de telles pratiques peuvent inciter leurs enfants à la débauche. Pour cause, les passants peuvent voir les prostituées s’adonner à leurs activités. C’est à la suite des complaintes des populations que la Sûreté urbaine, plus précisément sa section suivant les mineures et les mœurs, a procédé à une descente sur les lieux.

Poursuivis pour attentat à la pudeur, les dames Seynabou Dembélé, Khady Boye, Yaye Dimé Ndiaye et le sieur Mor Ndiaye ont nié les faits qui leur sont reprochés, à la barre. Selon la présidente du tribunal, la Sûreté urbaine a été alertée par les populations sur l’existence d’un terrain qui servait de débauche. Ces dernières craignaient pour leur progéniture qui passe devant le terrain clôturé avec un mur pas assez élevé.

Lors de l’enquête préliminaire, Seynabou Dembélé avait soutenu qu’elle avait un rendez- vous sur un terrain nu clôturé par un mur. « Le mur est très bas et les gens au dehors peuvent nous voir. J’y suis pour y recevoir des clients. Je ne connais pas le propriétaire, mais c’est un endroit aménagé où on reçoit nos clients. Les gens qui habitent dans les environs ne savent pas qu’on y pratique un tel métier », avait-elle confié aux policiers.

La présidente du tribunal de lui faire remarquer : « On y a trouvé beaucoup de préservatifs utilisés et non utilisés. Les enquêteurs ont photographié les préservatifs jetés au dehors. En plus, les policiers ont découvert un sachet contenant des préservatifs de provenance thaïlandaise par devers vous », a fait remarquer la présidente du tribunal. « Oui, je le reconnais, on nous les distribue à l’hôpital lorsqu’on nous remet nos carnets sanitaires », a acquiescé la dame.

Quant à Mor Ndiaye, il est accusé par les policiers d’avoir été pris en flagrant délit avec Fatou Camara qui a réussi à prendre la fuite. A en croire le prévenu Mor Ndiaye, il n’en est rien. Il était en train de passer lorsqu’une des filles qu’il ne saurait même pas reconnaitre du fait de la pénombre l’a interpellé. Ils étaient en train de discuter quand la police a fait irruption sur les lieux.

Selon le maître des poursuites, la prostitution n’est pas interdit, mais elle est réglementée. « En l’espèce, les choses se sont passées en pleine nuit. Selon le récit de la police, elles étaient en train de commettre un acte puni par la loi surtout dans un lieu public. Mais lors de l’interrogatoire d’audience, les prévenus ont tous dit qu’on ne les avait pas trouvés en train de commettre un acte impuni. Si elles étaient prises en train de racoler, elles pouvaient tomber sous le coup de la loi… Je ne suis pas sûr qu’elles fussent en train de poser des actes impunis. J’ai des doutes, et au nom de ces doutes, je vous prie de les relaxer », a plaidé le procureur.

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