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Au Sénégal, 706 femmes et filles ont été victimes de violences conduisant à la mort entre 2017 et 2018. Et pour la seule année 2019, les chiffres révèlent que 14 femmes dont 3 mineures en état de grossesse ont été tuées suite à un viol. Des chiffres assez révélateurs qui ont conduit le Sénégal à adopter la loi criminalisant le viol, et ratifier la convention 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui prend en charge toutes les questions relatives aux violences basées sur le genre.
Cependant, depuis son adoption, ce projet tarde à entrer en vigueur, se désole Coumba Dickel Diawara, membre du Comité national des femmes de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) qui s’exprimait, hier, en marge de la célébration de la Journée internationale contre les violences basées sur le genre. Elle explique que ce traité historique établit des normes internationales afin de prévenir, mais surtout de combattre la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
D’autant qu’il y a, rapporte L’AS, une étude qui montre que «sur les 289 cas de violences faites aux femmes enregistrées en 2018, 1321 concernent des cas de viol», ajoute la présidente du Comité national des femmes de la CNTS. Cependant, force est de constater que malgré tous les efforts qui sont faits, les femmes sont toujours victimes de violences, plus particulièrement celles relatives aux harcèlements moraux et sexuels.
L’ancienne basketteuse ajoute que c’est dans l’optique d’apporter une réponse à cette problématique que l’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté en sa 108ème session une nouvelle convention 190. S’y ajoute une nouvelle recommandation (206) concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, afin de combattre de manière efficace et efficiente la violence et le harcèlement dans le monde du travail. A cet effet, dira Coumba Dickel Diawara, le Comité national des femmes de la CNTS a élaboré un argumentaire pour la ratification de la loi 190.

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