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La quasi-inexistence de données fiables en Afrique de l’Ouest sur les organisations d’enfants et leur mode de fonctionnement a motivé une étude dont les initiateurs ont jugé nécessaire d’établir une cartographie sous forme de recherche-action. Il s’agit d’apporter des éclairages sur l’état de la situation, les principales motivations des enfants et des jeunes ainsi que leur manière de fonctionner. L’étude a également permis une cartographie des principales associations d’enfants et de jeunes, et des parties prenantes, une synthèse des analyses et des recommandations. 

Elle a été menée dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Mali et Sénégal. Le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (MAEJT) en collaboration avec sa structure d’appui, Enda Jeunesse Action, et l’organisation internationale Save the Children, ont été à la base de la présentation du rapport de la cartographie des organisations dirigées par les enfants et leur implication dans le processus de décisions publiques.

  En effet, la promotion des droits de l’enfant, notamment le droit à la participation, requiert l’implication de tous pour une plus large sensibilisation des populations. C’est dans ce contexte qu’un webinaire a été tenu pour écouter les enfants sur les forces et les faiblesses de leur implication dans les processus décisionnels, mais aussi d’aborder certains aspects de la thématique. 

Pour Delphine Mendy, représentante du MAEJT au Sénégal, c’est un travail effectué par les enfants sur le terrain. Cela a permis de comprendre les différents problèmes. « À travers cette cartographie, les organisations d’enfants peuvent travailler en synergie pour mieux résoudre la question des droits des enfants. En effet, dit-elle, même si les enfants donnent souvent leurs avis, ils ne sont jamais à la table de décision ».

Dans la même dynamique, Aimé Bada, coordonnateur régional d’Enda Jeunesse Action, explique qu’il s’agit d’accompagner les enfants à mieux s’organiser pour que les autorités prennent en compte leurs droits.

« Même  si les enfants s’organisent, la question de la participation, qui est un principe de la convention relative aux droits des enfants, est encore ineffective », dit-il.

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