Il y a quelques jours, c’est avec un peine immense que nous avons appris la disparition brutale de Yannick François à quelques jours de son quarante-neuvième anniversaire.
Aussitôt, famille et amis sont venus de tous les coins de France pour soutenir Andrée et Jeannot ses parents. Vendredi soir, au moment de son inhumation au pied des grands pins du cimetière de l’Est, ce sont les mots d’une jeune poétesse de 10 ans, Heidi, et ceux de l’écrivain Lionel Ruffel qui ont accompagné le chagrin de ses proches : « Notre Yaya… un Yaya, c’est comme un yokozuna pour les sumos, des combattants si exceptionnels qu’on n’en répertorie que 72 depuis 1 624 ! On ne pense pas sumo en pensant à toi Yaya et pourtant tu es un yokozuna de l’amitié ! » Ce sont aussi quelques-unes de ses musiques préférées qui ont réchauffé l’air glacial de ce début de janvier, rappelant combien il incarnait la joie de vivre et la jeunesse éternelle, le sens de la fête et les rires partagés.
Autour de lui, les groupes d’amis ne pouvaient se résoudre à se disperser, évoquant les années du primaire à l’école de l’Est, les quatre cents coups dans les couloirs du collège Blaise d’Auriol, ou du lycée Jean – Durand, les retrouvailles dans ses appartements toulousains, les fêtes sur la plage des chalets dont il conservait toujours une fiole de sable et qu’il a finalement choisi pour s’en aller vers d’autres horizons. « Nous le savions, les Yaya doudous, les Yaya Peter Pan ne peuvent pas vieillir, c’est un rôle trop intense… un jour, ils savent qu’ils n’ont plus la force pour ce dévouement, alors ils se retirent. » Si les mots du poète n’effacent pas la tristesse, ils en adoucissent un peu la violence.