Dans certains pays africains les gens font la queue pour trouver de l’oxygène pour leurs malades. Au Sénégal il faut prendre les devants et éviter qu’une telle situation nous arrive. L’avis est du journaliste Alassane Cissé, président de l’association des journalistes en santé population et développement (AJSPD). Il s’est exprimait pendant la cérémonie d’ouverture de l’atelier pour l’élaboration des messages de plaidoyer pour l’amélioration de la disponibilité de l’oxygène dans les structures de santé. Selon lui la situation sur le terrain fait froid au dos, la troisième vague que notre pays traverse actuellement fait l’objet de beaucoup de cas graves. « Presque tous les cas graves de covid ont besoins d’oxygène, donc il devient une nécessité de porter le plaidoyer pour une disponibilité de l’oxygène » dit-il. Il faut noter que le programme de technologie appropriée en santé (PATH) porte ce projet qui vise les décideurs (politiques) et les bailleurs pour une meilleure implication.
En effet, au-delà de la prise en charge des cas graves de Covid, l’oxygène intervient dans la prise en charge de toutes les affections respiratoires. C’est d’ailleurs pour cette raison que le plaidoyer ne doit pas se limiter à la lutte contre la pandémie mais devra se poursuivre. Du moins selon le docteur Gueye, représentant du médecin chef de la région de Thiès lieu où s’est tenu l’atelier de deux jours. Quant au docteur Ndèye Astou Badiane, coordonnateur région de PATH, l’oxygène n’est pas toujours disponible dans plusieurs pays, surtout, à revenu faible. Elle a cité plusieurs obstacles d’où l’importance de pousser les leaders et les bailleurs à s’investir dans le domaine pour une bonne oxygénothérapie. « Les obstacles à l’accès à l’oxygénothérapie comprennent à la fois des problèmes d’approvisionnement, de ressources humaines, de contraintes budgétaires et d’incapacité à déployer rapidement des ressources dans ce pays sans pour autant surcharger les systèmes de santé existants ».
Dans la même dynamique les termes de références informent que des études ont montré qu’ « aproximativement 41% des patients atteints de covid et dans les cas les plus graves 61% ont reçu une oxygénothérapie ». Le texte annonce que dans les pays à faible revenu des difficultés liées à la production et la. Livraison du matériel font que l’oxygénothérapie n’est pas toujours disponible. Ainsi le projet de Path vise à contribuer à la réduction de la mortalité due aux affections respiratoires. Il s’agit d’améliorer la prise en charge, évaluer les installations et les capacités de prises en charge au niveau des centres de traitement, effectuer la cartographie des fournisseurs d’oxygène tout en soutenant le processus décisionnel pour l’acquisition et l’utilisation de matériel pour améliorer les soins respiratoires.