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Des associations de féministes ont fait face à la presse, pour dénoncer publiquement la recrudescence des cas de féminicide au Sénégal. Entre autres points, le traitement de l’information concernant les violences faites aux femmes. Les informations liées à ces fléaux sont reléguées tout simplement à la page faits-divers banalisées au lieu d’être traitées comme les faits de société qu’elles sont.

En effet, Maimouna Astou Yade, Coordonnatrice de l’association J-Gen, qui a porté la parole, a indiqué, qu' »il est honteux de remarquer encore une fois la manière dont les médias traitent les informations sur les féminicides et les violences faites aux femmes en général. On peut lire comme titre “Crime passionnel” ou lire des récits effroyables de violences sexuelles. Ce type de traitement déresponsabilise les agresseurs sexuels et nous fait oublier que ce sont des questions de société et de dignité humaine. On peut nettement sentir le poids du patriarcat dans le traitement médiatique des féminicides ». 

Revenant sur les statistiques, elle a constaté qu’au Sénégal, entre  janvier 2019 et mars 2020, pas moins de 21 meurtres de femmes ont été enregistrés. Au premier trimestre de l’année en cours, cinq femmes ont été tuées. L’année 2019 a été la plus meurtrière pour les femmes.  Car, en 10 mois seulement (entre janvier  et novembre), 14 cas de meurtres de femmes ont été répertoriés par le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes ». 

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