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Dans «Le Dauphiné Libéré», le chef de l’Etat dénonce «des individus ultraviolents».

© Philippe Desmazes/Pool via REUTERS

Les images ont choqué l’ensemble de la classe politique, mardi. Lors d’un déplacement à Tain l’Hermitage dans la Drôme, Emmanuel Macron a reçu une gifle de la part d’un homme qui faisait partie d’une foule de badauds que le président de la République était venu saluer. Dans «Le Dauphiné Libéré», le chef de l’Etat a évoqué l’épisode mardi soir : «Tout va bien», a-t-il d’abord déclaré au quotidien, appelant à «relativiser cet incident». «Il faut respecter les fonctions dans la République et je ne lâcherai jamais ce combat. Les fonctions, quelles qu’elles soient, sont plus grandes que nous et ne doivent pas faire l’objet d’agression particulière. J’ai d’ailleurs écrit dernièrement à un des maires de la Drôme qui avait été agressé», a-t-il rappelé.

«Je ne voudrais pas que des individus isolés ou des gens qui vont vers les extrêmes puissent, en quelque sorte, faire oublier le reste. Le peuple français est un peuple républicain. L’écrasante majorité des Français est intéressée par les problèmes de fond. Sur le principe, je serai intraitable, mais ne laissons pas des faits isolés, des individus ultraviolents, comme il y en toujours quelques-uns dans les manifestations aussi, prendre possession du débat public : ils ne le méritent pas», a-t-il ajouté.

« Rien ne m’arrêtera »

Emmanuel Macron a également assuré ne pas avoir été affecté personnellement. «Rien ne m’arrêtera», a-t-il conclu dans «Le Dauphiné Libéré», après avoir souligné qu’il avait continué à saluer la foule après l’agression.

L’homme qui a giflé le président de la République lui a lancé «Montjoie Saint-Denis, à bas la macronie». Il a été arrêté, ainsi qu’un autre homme. Les deux suspects, Damien T. et Arthur C., sont originaires de la commune de Saint-Vallier, selon «Le Figaro». Des sources proches du dossier ont confirmé leur identité à l’AFP. L’un d’eux est un adepte des arts martiaux historiques européens, une discipline qui compte environ 1500 pratiquants en France et promeut des formes de combat tombées dans l’oubli en Europe, d’après un profil Instragram à son nom où il apparaît en costume médiéval.

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