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La méthanisation produit du biogaz à partir de déchets agricoles et alimentaires. Mais la filière demande plus de moyens pour poursuivre son essor.


Château-Renard, une jolie petite ville posée dans la campagne du Loiret, on peut apercevoir en lisière de champ deux curieuses yourtes, dont la pointe culmine à une dizaine de mètres. À l’approche, c’est une odeur un peu aigre qui flotte dans l’air. On voit là une immense pyramide d’oignons en attente d’être transformés en gaz avant d’être injectés dans le réseau. Parfois, ce sont des pommes de terre venues de tout le canton qui attendent leur sort. Les estomacs de l’usine de méthanisation avalent à peu près tout : des céréales, des déchets alimentaires, de l’herbe, des boues, des ferments lactiques, et même les restes de gâteaux au chocolat fabriqués dans une usine pas très loin de là…

Gâtinais Biogaz est l’une des 226 usines qui injectent chaque jour du gaz dit « vert » dans le réseau, ou le brûlent pour produire de la chaleur et de l’électricité (ce que l’on appelle la cogénération). Comme un peu partout dans le pays, ce sont des agriculteurs qui ont eu l’idée de lancer ce projet, il y a une quinzaine d’années. Le biométhane, c’est au départ pour eux un bon moyen d’écouler leurs déchets, puis de gagner un peu d’argent : ils touchent désormais des aides s’ils font pousser des plantes spécialement destinées au biogaz, et réduisent leurs dépenses en engrais puisqu’un sous-produit de la méthanisation, appelé « digestat », est une excellente alternative. Un agriculteur de Château-Renard explique ainsi qu’il économise quelque 15 000 euros chaque année grâce à cet engrais naturel.

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