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Moussa Baldé regrette et condamne ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale. Invité de l’émission Jury du Dimanche, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche pense l’Assemblée a été inventé pour régler les problèmes de violences politiques.  Pour lui, la rupture tant vantée de cette assemblée n’est pas dans le bon sens. «  Même si avec la démocratie il y a une violence, c’est qu’il y a un problème il faut trouver, comprendre et résoudre les failles » dit-il.

Sur les faits, il a soutenu que des gens agressent des personnes parce qu’elles ont dit des opinions qui étaient contre leur marabout. « On est dans l’amalgame. Quand c’est marabout, c’est marabout. Quand c’est homme politique, c’est homme politique. De mon point de vue lorsque des individus posent des actes politiques contre moi ou mon parti, j’ai tendance à répondre par des actes politiques. Donc, il faut qu’on évite cet amalgame et qu’on sache que quand quelqu’un est homme politique, il est homme politique. Il faut qu’on respecte le champ politique comme étant un champ à part. et le champ maraboutique à part. il y’a une réflexion à mener et tout le monde doit revenir à la raison », a-t-il dit. Avant de conclure : « je pense qu’Amy Ndiaye quand elle parlait, elle parlait de politique. Donc, elle n’a pas dépassé les bornes. Il y’a lieu de réfléchir sur le mode de scrutin de nos députés. Je ne peux pas dire à une personne qui a été victime d’une agression physique de ne pas porter plainte. Si elle estime qu’elle a été agressée et qu’elle doit porter, je pense naturellement qu’elle devrait porter plainte ». La députée Amy Ndiaye Gniby risque de perdre son bébé. C’est ce que renseigne son collègue, Dr Malick Diop. En état de grossesse, la parlementaire avait reçu un coup de pied au ventre.

Le ministre note que dans les années 50, des mathématiciens dont l’un d’eux a eu le prix Nobel d’économie avait sorti des théorèmes pour dire que la démocratie pouvait mener à des situations ambigües parce qu’on a du mal à se départir des phénomènes comme le vote utile ou des alternatives non pertinentes. « Je pense qu’au Sénégal actuellement, cet effet est en train de se pressentir. Ça fait dix ans que je fréquente l’Assemblée nationale. D’abord en tant que directeur général et ensuite en tant que ministre. Il y’a eu toujours beaucoup de chahuts depuis l’existence de l’Assemblée. Mais les gens respectaient l’hémicycle. Les empoignades qui ont eu lieu en général, c’étaient hors de l’hémicycle. On se rappelle de la savate entre le député Mbery Sylla et Sonko. Il y’a eu des empoignades, mais c’est toujours hors de l’hémicycle », a dit Moussa Baldé.

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