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Tandis que Donald Trump conteste toujours vigoureusement sa défaite à la présidentielle américaine, Joe Biden et Kamala Harris ont ce dimanche 8 novembre les chaleureuses félicitations de l’ancien président républicain George W. Bush.

L’ancien président George W. Bush a d’abord passé un appel téléphonique au président élu Joe Biden et à sa colistière Kamala Harris. George W. Bush les a félicités tous les deux pour leur victoire. Il leur a dit que cette élection s’est déroulée de façon « fondamentalement régulière », rapporte notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve.

« Je sais que Joe Biden est un homme bien », poursuit l’ancien président républicain par communiqué. « Il a remporté sa chance de diriger et de rassembler le pays ». Puis Bush livre aussi un mot de félicitations à Donald Trump. « Sa campagne s’est bien battue » dit-il. Donald Trump, ajoute Bush, a le droit de lancer des procédures en justice, mais le « résultat est clair ».

On le sait, les clans Bush et Trump se détestent. George W. Bush représente un parti républicain traditionnel très minoritaire. Il n’y a donc guère de chance que son message ait un impact fort au sein du parti qui est aujourd’hui celui de Donald Trump.

Aucun cadre républicain majeur n’a concédé la défaite

En dehors du franc-tireur Mitt Romney, aucun cadre républicain de premier plan n’a encore reconnu la défaite de Trump qui reste reclu à la Maison Blanche et n’en sort que pour ses parties de Golf. Selon les médias américain, son gendre Jared Kushner auraient tenté de le convaincre de concéder sa défaite mais rien n’y fait. Sur Twitter, Donald Trump continue de prétendre que l’élection lui a été volée contre toute évidence mathématique.

L’influent sénateur républicain Lindsey Graham a par ailleurs encouragé ce dimanche Trump à continuer de refuser sa défaite et à « se battre » en justice pour faire valoir ses droits. « Nous travaillerons avec Biden s’il gagne, mais Trump n’a pas perdu », a-t-il déclaré sur la chaîne Fox News, en refusant l’annonce de la victoire du démocrate faite la veille par les grands médias sur la base des résultats quasi complets du dépouillement. « Il y a beaucoup de magouilles, beaucoup de choses qui méritent d’être examinées », a assuré Lindsey Graham en écho aux accusations de « fraude » lancées par Donald Trump, dont il est proche.

L’élu, qui préside la commission judiciaire du Sénat, a assuré avoir des preuves du vote de six personnes décédées en Pennsylvanie et a mentionné « des systèmes informatiques qui ont transformé des suffrages républicains en démocrates dans le Michigan ».

Un passation de pouvoir qui s’annonce houleuse

Joe Biden n’est donc visiblement pas prêt de recevoir un appel téléphonique de félicitations de Donald Trump. Légalement, le président sortant n’est pas obligé d’appeler le vainqueur pour reconnaître sa défaite mais c’est une tradition respectée par tous ses prédécesseurs. Une tradition importante pour la transition pacifique du pouvoir, l’un des fondements de la vie démocratique américaine.

L’issue est pourtant inéluctable. Donald Trump va devoir quitter la Maison Blanche. Et par la force s’il le faut, n’hésite plus à dire l’entourage de Joe Biden. Cet entêtement pourrait avoir des conséquences politique, car plus de 70 millions d’Américains ont voté pour le président sortant qui reste très écouté par sa base électorale.

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