L’Agence européenne du médicament (EMA) a répertorié mercredi le syndrome de Guillain-Barré, une rare atteinte neurologique, comme effet secondaire « très rare » du vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca.
Selon l’EMA, 833 cas du syndrome neurologique ont été signalés dans le monde à la date du 31 juillet, alors que plus de 592 millions de doses du sérum Vaxzevria, du laboratioire AstraZeneca, ont été administrées dans le monde à la date du 25 juillet.
« Le Comité d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance de l’EMA (PRAC) a conclu qu’une relation causale entre Vaxzevria et le syndrome de Guillain-Barré est considérée au moins comme une possibilité raisonnable », a déclaré le régulateur européen dans un communiqué.
« Le syndrome de Guillain-Barré devrait donc être ajouté aux informations sur le produit en tant qu’effet secondaire de Vaxzevria », a précisé l’agence, dont le siège est situé à Amsterdam.
La catégorie de fréquence attribuée est « très rare », c’est-à-dire survenant chez moins de une personne sur 10.000.
Le syndrome de Guillain-Barré est une atteinte des nerfs périphériques caractérisée par une faiblesse voire une paralysie progressive, débutant le plus souvent au niveau des jambes et remontant parfois jusqu’à atteindre les muscles de la respiration puis les nerfs de la tête et du cou.
L’EMA a recommandé une mise à jour d’un avertissement inclus depuis juillet dans les informations sur le produit pour sensibiliser aux risques les professionnels de la santé et les personnes recevant le vaccin.
L’avertissement rappelle également aux patients de consulter immédiatement un médecin dans le cas où ils développeraient faiblesse et paralysie des extrémités pouvant progresser vers la poitrine et le visage.
Le régulateur européen avait répertorié en juillet le syndrome de Guillain-Barré comme effet secondaire « très rare » du vaccin anti Covid-19 de Johnson & Johnson, utilisant la même technologie adénovirus que le sérum Vaxzevria.
L’Agence américaine du médicament avait en juillet également mis en garde contre un « risque accru » de développer le syndrome neurologique avec le sérum de Johnson & Johnson.
Les deux régulateurs avaient précisé que les avantages du vaccin l’emportaient sur les risques potentiels.