Au Burkina Faso, le Premier ministre a passé plusieurs heures devant les députés jeudi 20 mai pour faire le point de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
Il y a eu une accalmie durant la fin de l’année 2020 et Christophe Dabiré estime que les résultats obtenus dans la mise en œuvre du plan national de développement économique et social, le référentiel du développement sont acceptables. Les efforts conjugués des forces de défense et de sécurité internes et des partenaires internationaux ont permis de réduire l’action des groupes armés terroristes.
Pour les députés, le chef du gouvernement doit situer les responsabilités sur tous ces dysfonctionnements. « On dit que si vous voyez des choses qui ne tournent pas rond, il faut dénoncer. Mais nous avons des témoins. Nos populations, quand ils voient des colonnes de terroristes qui passent, ils appellent, ils indiquent même avec précision, les heures de leur départ, mais jamais personne ne vient au bon moment », s’agace Dr Patrice Kouraogo, député, membre du parti au pouvoir.
Pour Eddie Komboïgo, député du CDP et chef de file de l’opposition, la situation présentée par le chef du gouvernement est loin de refléter la réalité. « Nous n’avons pas vu les vraies relances économiques. Ce sont des endettements pour des petits projets qui n’ont pas de rentabilité suffisante. Nous ne sommes pas satisfaits du discours de l’état de la nation. »
Les députés demandent au gouvernement de se pencher sur les services sociaux de base, l’approvisionnement en eau potable, la santé et la réhabilitation des infrastructures routières pour désenclaver plusieurs régions du pays.