Dans certains pays africains les gens font la queue pour trouver de l’oxygène pour leurs malades. Au Sénégal il faut prendre les devants et éviter qu’une telle situation nous arrive. L’avis est du journaliste Alassane Cissé, président de l’association des journalistes en santé population et développement (AJSPD). Il s’est exprimait pendant la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’élaborations pour l’élaboration des messages de plaidoyer pour l’amélioration de la disponibilité de l’oxygène dans les structures de santé. Selon lui la situation sur le terrain fait froid au dos, la troisième vague que notre pays traverse actuellement fait l’objet de beaucoup de cas graves. « 60% des malades ont besoins d’oxygène, donc il devient une nécessité de porter le plaidoyer pour une disponibilité de l’oxygène » dit-il. Il faut noter que le programme de technologie appropriée en santé (PATH) porte ce projet qui vise les décideurs (politiques) et les bailleurs pour une meilleure implication.
En effet, au-delà de la prise en charge des cas graves de Covid, l’oxygène intervient dans la prise en charge de toutes les pneumonies et autres problèmes de respirations. C’est d’ailleurs pour cette raison que le plaidoyer ne doit pas se limite à la lutte contre la pandémie mais devra se poursuivre. Du moins selon le docteur Gueye, représentant du médecin chef de la région de Thiès lieu où se tient l’atelier de deux jours. Quant au docteur Ndèye Astou Badiane, coordonnateur région de PATH, l’oxygène n’est pas toujours disponible dans plusieurs pays, surtout, à revenu faible. Elle a cité plusieurs obstacles d’où l’importance de pousser les leaders et les bailleurs à s’investir dans le domaine pour une bonne oxygénothérapie. « Les obstacles à l’accès à l’oxygénothérapie comprennent à la fois des problèmes d’approvisionnement, de ressources humaines, de contraintes budgétaires et d’incapacité à déployer rapidement des ressources dans ce pays sans pour autant surcharger les systèmes de santé existants ».