La procédure n’a finalement pas abouti. C’est-à-dire qu’ il n’ y a pas eu entente entre la Grande côte opération (Gco) et les travailleurs qui ont perdu leurs emplois pendant le temps du confinement lié à la Covid 19. L’audience s’est tenue hier lundi au tribunal du travail de Thiès.
Pour l’avocat des personnes licenciées, le combat va continuer puisqu’il y a eu abus de pouvoir selon lui. « Il s’agit de 22 pères de familles licenciés de manière abusive par la Société (Gco). Le fond du problème est que durant la période du confinement lié à la pandémie, les travailleurs ont été obligés de rester au sein de l’entreprise avec restriction absolue de mouvement. Donc, privation de la liberté d’aller et de revenir, une atteinte aux libertés publiques. Ce qui ne ressort pas de la compétence de l’employeur. La seule autorité compétente à restreindre les libertés, ce sont les pouvoirs publics », rappelle Me Oumar Faty, l’un des avocats des victimes.
Il explique : « Le problème est parti de là. Plus cocasse dans cette histoire, il s’y ajoute une privation de nourriture. Et quand vous interdisez à des personnes de sortir même pour s’alimenter et que vous n’êtes pas en mesure de leur assurer cette nourriture, il va de soi qu’un mouvement d’humeur s’ensuit. Donc cette situation est imputable à l’employeur ».
Il faut noter que les victimes ont commis un pool d’avocats composé entre autres de Me Oumar Kane, Me Assane Dioma Ndiaye président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) et de Me Moïse Mamadou Ndior.
« Nous comptons nous battre pour rétablir ces 22 braves travailleurs dans leurs droits », précise Maître Oumar Kane.
Goor Makk Faye, porte-parole des travailleurs qui a pris la parole, ajoute que toute cette situation est due au comportement des responsables de l’entreprise Gco. « La reprise des activités était du ressort du tribunal après une longue négociation au niveau de l’inspection du travail et celle-ci n’a pas abouti. Car leur avocat s’est comporté de manière déplorable en disant qu’ils ne sont pas venus pour négocier. Par conséquent, nous entrons directement dans la phase contentieuse », dit-il.
En perspective, les 22 victimes de GCO compte tenir une marche le 13 décembre prochain à Diogo.