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Bah ag Moussa, un chef lié à l’organisation jihadiste Al-Qaeda au Mali, a été neutralisé par les militaires français le 10 novembre, au Mali, a annoncé ce vendredi matin la ministre des Armées Florence Parly.

Ba Ag Moussa, chef militaire du Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM), un groupe affilié à Al-Qaeda, a été neutralisé dans la région de Ménaka, au nord-est du Mali, mardi en fin de journée. «Il était considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali», a annoncé ce vendredi le ministère des Armées dans un communiqué.

L’opération a été menée par plusieurs hélicoptères et l’appui de troupes au sol, a précisé Florence Parly. D’importants moyens de renseignements ont également été engagés. «C’est une très bonne opération», a souligné Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, sur BFM TV ce vendredi matin. Et d’ajouter : «La détermination a fini par payer.»

Recruteur de combattants

Cadre historique de la sphère jihadiste dans la région sahélienne, Ba Ag Moussa est un ancien officier des forces armées maliennes et l’un des membres fondateurs d’Ansar-Eddine, l’un des groupes islamistes occupant le nord du Mali depuis 2012. Il a notamment pris une part active au recrutement de combattants touaregs pour le groupe terroriste, comme l’indique le comité des sanctions contre Daech et Al-Qaeda, organe rattaché au conseil de sécurité des Nations unies.

En juillet 2016, 17 soldats maliens étaient tués lors d’une attaque contre la caserne de Nampala. L’action était dirigée par Ba Ag Moussa, alors très proche d’Iyad Ag Ghali, l’un des principaux chefs d’Al-Qaeda au Mali. «Ba Ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales», précise le communiqué du ministère des Armées.

Dans un contexte de résurgence d’attentats menés sur le territoire national, la France a mené plusieurs opérations ciblées ces dernières semaines. Le 30 octobre, une cinquantaine de jihadistes affiliés à Al-Qaeda ont été tués par l’armée française dans la zone dite des «trois frontières». «Cette action d’opportunité porte un coup significatif à un groupe terroriste affilié à Al-Qaeda […] opérant dans la région de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso», avait alors déclaré Florence Parly. «Il faut poursuivre ce combat en bonne intelligence avec les pays européens et du Sahel», a ajouté Jean-Yves Le Drian vendredi matin.

La France est engagée au Sahel depuis 2013 et le début de l’opération Serval. Plusieurs raids avaient alors été lancés contre des islamistes se dirigeant vers Bamako et d’autres villes du pays. Une opération n’ayant pas «d’autre but que la lutte contre le terrorisme», affirmait alors le chef de l’Etat, François Hollande. La présence française s’est ensuite accrue, avec le lancement de l’opération Barkhane, en août 2014. Les objectifs étaient alors, notamment, «d’appuyer les forces armées des pays partenaires de la bande sahélo-saharienne» et «d’empêcher la reconstitution de zones refuges terroristes dans la région.»

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