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April 26, 2024
0 5 minutes 3 ans

Croton-on-Hudson, bourgade tranquille à 60 kilomètres de New York, attire généralement plus de 100.000 touristes pour ses célébrations d’Halloween. Mais cette année, la grande fête américaine des citrouilles et de l’épouvante se déroulera sous haute surveillance, avec des frissons inhabituels pour cause de pandémie et d’élection. La « nuit des sorcières » est une véritable industrie dans cette région de la vallée de la rivière Hudson: les touristes débarquent à Croton et dans la ville voisine de Sleepy Hollow, attirés par « La légende de Sleepy Hollow » – l’histoire d’un instituteur persécuté par une cavalière sans tête, conçue par Washington Irving en 1820.

Mais la situation continue de s’emballer dans le pays, en pleine campagne électorale. La première puissance mondiale a enregistré jeudi un nouveau record de cas de Covid-19 en 24 heures, en franchissant pour la première fois la barre des 90.000 nouvelles contaminations, selon un comptage de l’université Johns Hopkins. Sur la même journée, ce sont précisément 91.290 personnes qui ont été contaminées, alors que 1.021 sont décédées du Covid-19. Les Etats-Unis recensaient au total jeudi soir 228.625 décès depuis le début de la pandémie, et 8,94 millions de cas.

Croton a cependant maintenu son principal événement: « le grand feu des Jack O’Lantern », spectacle son et lumière fait de plus de 7.000 citrouilles sculptées et illuminées, devant la demeure historique de Van Cortlandt Manor. « Je suis si heureuse qu’ils l’aient maintenu cette année. Il y a tant de choses que les enfants ne peuvent pas faire, c’est bien d’avoir une tradition d’Halloween à laquelle ils puissent participer », dit à l’Agence France-Presse Sarah Nocerino, 36 ans, mère de deux filles, qui chaque année vient voir ce spectacle.

La présidentielle dans toutes les têtes

Partout aux Etats-Unis, Halloween s’annonce très surveillée cette année, l’approche d’une présidentielle particulièrement tendue s’ajoutant à la pandémie. « Savez-vous ce qui est plus inquiétant qu’Halloween ? Que les gens n’aillent pas voter », tweetait récemment la procureure générale du Michigan, la démocrate Dana Nessel, déguisée en sorcière pour l’occasion. Certains déguisements reflètent l’actualité, avec des tenues en forme de bulletin de vote, ou une perruque du vice-président Mike Pence ornée d’une fausse mouche, souvenir de son débat contre sa rivale démocrate Kamala Harris.

Même la ville de Salem, dans le Massachusetts – devenue une sorte de capitale des sorcières grâce à ses célèbres procès en sorcellerie des années 1690 – les autorités ont demandé aux visiteurs d’éviter de venir, par crainte des contaminations. Du Massachusetts à la Californie, de nombreux Etats ont déconseillé aux enfants d’aller cette année frapper aux portes en quête de sucreries, comme le veut la tradition, sans pour autant vouloir l’interdire.

Spectacle virtuel à New York

Les Centres de prévention des maladies (CDC) demandent d’éviter ce rituel, tout comme les fêtes costumées. Ils recommandent que bonbons et autres douceurs soient laissés dehors, dans des sachets individuels, à distance de l’entrée des maisons ou des appartements. A New York même, le défilé très festif qui rassemble chaque année quelque 60.000 personnes, a été remplacé par un spectacle virtuel.

Croton-on-Hudson aura malgré tout, samedi, son concours de l’épouvantail le plus effrayant, et son défilé de lutins pour enfants, avec toutes les précautions nécessaires, explique Brian Pugh, maire de cette ville de 8.000 habitants. « Après sept mois de pandémie, l’impact psychologique de la distanciation pèse sur le moral de beaucoup de gens », dit-il, bien décidé à profiter d’un « Halloween effrayant, en toute sécurité. »

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