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April 26, 2024
0 5 minutes 3 ans

Pour la police néo-zélandaise, il s’agit tout simplement l’opération comme « la plus sophistiquée au monde contre le crime organisé qui ait été menée par les forces de l’ordre à ce jour ». En Nouvelle-Zélande, mais aussi en Australie, aux Etats-Unis et dans plusieurs pays d’Europe, plusieurs centaines d’arrestations ont eu lieu dans le cadre d’un gigantesque coup de filet contre le crime organisé.

Ces opérations ont été rendues possibles grâce au décodage, en temps réel et pendant trois ans, des milliers de communications cryptées au sein de réseaux criminels en tout genre, a indiqué la police australienne dans un communiqué. Et ce grâce à une application baptisée « ANoM », dont se servaient des malfaiteurs du monde entier pour communiquer de façon cryptée, mais qui était en fait contrôlée par le FBI, la police fédérale américaine. Ces messages concernaient notamment des projets d’assassinat et des trafics de drogue et d’armes, a précisé la police australienne qui a arrêté 224 personnes dans toutes les régions du pays.

« Trojan Shield »

L’opération a reçu pour nom de code « Ironside » en Australie et « Trojan Shield » (« Bouclier de Troie ») dans l’ensemble du monde a permis aux enquêteurs de 16 pays d’observer des membres de la mafia, de syndicats criminels asiatiques ou encore de gangs de motards hors-la-loi qui échangeaient sur des ventes de stupéfiants, des activités de blanchiment d’argent ou même des projets d’assassinats. « Des centaines de personnes ont été arrêtées » hors d’Australie, a-t-on ajouté de même source.

La police néo-zélandaise a pour sa part annoncé l’arrestation de 35 personnes notamment pour trafic de drogue et blanchiment d’argent. L’application « ANoM » était installée sur des téléphones mobiles qui, privés de toute autre fonctionnalité, s’échangeaient au marché noir. Un téléphone de ce type ne pouvait communiquer qu’avec un autre téléphone contenant l’application. « Un criminel devait connaître un autre criminel pour obtenir ce matériel », a expliqué la police australienne dans un communiqué.

Des téléphones distribués par la police australienne

« Les appareils ont circulé et leur popularité a grandi parmi les criminels, qui avaient confiance dans la légitimité de l’application car de grandes figures du crime organisé se portaient garants de son intégrité », a-t-elle poursuivi. « Ces influenceurs criminels ont mis la police fédérale australienne dans la poche revolver de centaines de délinquants présumés », s’est félicité le chef de la police australienne Reece Kershaw dans le communiqué. « Essentiellement, ils se sont passé les menottes les uns aux autres en adoptant et en faisant confiance à ANoM et en communiquant ouvertement avec, sans savoir que nous les écoutions tout le temps », a-t-il ajouté. Des médias australiens rapportent que les policiers ont participé à la distribution de ces téléphones à des suspects connus, y compris à un Australien recherché pour trafic de drogue et en cavale en Turquie.

Cette opération avait découlé de l’infiltration, par le FBI, de systèmes similaires de communications cryptées, « Phantom Secure » et « Sky Global », qui avait permis aux policiers américains d’accéder aux communications de dizaines de milliers d’utilisateurs, y compris de grandes figures du crime organisé. « La fermeture de ces deux plateformes de communications cryptées a créé un vide sur le marché », a expliqué la police néo-zélandaise. Pour combler ce vide, « le FBI a opéré son propre système d’appareils cryptés, baptisée « AN0M » ». Dans le même temps, ont été lancées des rumeurs sur la prétendue vulnérabilité d’un système concurrent baptisé « Ciphr ». On ignore dans l’immédiat si AN0M est totalement une création de la police, ou un système déjà existant qui a été infiltré.

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