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Une conférence internationale pour l’Afghanistan a lieu ce mardi à Genève. Presque 20 ans après le début de la guerre contre les Talibans, le pays est toujours aussi dépendant de l’aide internationale. Depuis 2001, ce sont des dizaines de milliards de dollars qui ont été injectés pour stabiliser l’Afghanistan. Ce n’est toujours pas le cas. Les tirs de roquette sur Kaboul, le week-end dernier, en sont la preuve. Le risque désormais est celui de voir l’aide diminuer en même temps que l’intérêt de la communauté internationale pour le sort des Afghans.

16 milliards de dollars promis en 2012. 15 milliards en 2016. Cette fois encore, l’aide versée à l’Afghanistan devrait se compter avec deux chiffres. Mais elle pourrait être revue à la baisse. Et ce pour deux raisons : déjà, à cause de la pandémie de Covid qui monopolise les dotations. Et puis aussi la fatigue des donateurs devant l’impasse du processus de paix entre le gouvernement de Kaboul et les insurgés Talibans.

Le retrait des troupes américaines décidé par Donald Trump rend l’avenir encore plus incertain, alors que 300 000 Afghans ont été déplacés depuis le début de l’année à cause des combats. Conscient à la fois de l’urgence de la situation et de la désaffection des bailleurs de fonds, le patron du HCR, Filippo Grandi, a prévenu à l’ouverture de la conférence : le futur de l’Afghanistan dépend aussi bien du succès des négociations de paix que de l’engagement de la communauté internationale en faveur du développement du pays.

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