Salir la peau d’un honnête homme par médisance a toujours été une entreprise vile et servile de gens petits qui n’ont que l’argument au bas de la ceinture, car étant incapable de s’élever au rang de la noblesse de l’esprit et de la dignité d’un être policé.
En octobre 2012, alors que Maître Alioune Badara Cissé, ci devant Ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, effectuait son pèlerinage aux lieux saints de l’islam avec la délégation sénégalaise, un remaniement ministériel intervint à la surprise générale pour le démettre de son poste. Cet acte que l’on peut qualifier de coup de poignard dans le dos a suscité moult commentaires, les uns plus ubuesques que les autres.
Certains disaient que Maître Cissé voyageait sans avertir le chef de l’État, et d’autres affirmaient sans ambages qu’il a été démis de ses fonctions sur demande du gouvernement américain, car il aurait eu des accointances avec un certain John Obi, trafiquant international de drogue qui lui aurait affrété un avion spécial à destination de la Mecque. C’est bien là un mensonge savamment orchestré par des faucons tapis dans l’ombre du palais parmi lesquels un flibustier, patron de presse véreux, qui en a fait échos dans son journal, ce qui lui a valu une sévère condamnation judiciaire pour diffamation.
Aujourd’hui, 9 ans après cette histoire rocambolesque, Maître Alioune Badara Cissé revient pour la première fois sur cette affaire liée à son limogeage et la réponse triviale que Macky Sall lui a servie, contrairement à cette machination montée de toutes pièces.
En effet, lors de l’émission Quartier Général (QG) sur la TFM du vendredi 23 avril courant, ABC a clairement rapporté la réponse du Président Macky Sall quand il lui a demandé « pourquoi nos rapports se sont autant détériorés ?». Ce dernier lui a dit que « c’est parce que quand on était parti en mission à Bruxelles, tu m’as laissé là-bas pour aller au Mali sans mon aval »
Il faut à ce sujet préciser que ABC avait un cahier de charges que le Président même lui avait soumis et dont la mission principale consistait à redéfinir et à rationaliser la carte diplomatique du Sénégal. En bon et loyal serviteur de l’État, il s’en est pris à plein cœur avec dévouement et abnégation, sans rechigner à la tâche pourtant si éprouvante au prix du sacrifice de ses militants et de sa famille biologique qu’il ne voyait même plus souvent.
Par ailleurs, que ABC connaisse un trafiquant de drogue ou de faux médicaments, un voleur, un violeur, bref un délinquant, il n’y a rien de plus naturel eu égard à son métier d’avocat pour lequel il a prêté serment de défendre toute personne qui, ayant maille à partir avec la justice, sollicite son conseil.
De même, comment un Ministre de la République en exercice, de surcroît chef de la diplomatie, peut-il solliciter un tiers pour se voir affréter un avion pour une quelconque mission de l’État ?
En outre, il faut être d’une cécité intellectuelle incurable pour penser que l’État américain peut s’immiscer dans les affaires internes d’un pays étranger, indépendant et souverain pour demander la révocation d’un Ministre du Gouvernement. Nos pays, même sous-développés, ne sont pas aussi faibles voyons !
Maître Alioune Badara Cissé n’a plus à démontrer sa probité morale et intellectuelle. Il a toujours été constant et cohérent dans sa démarche depuis ses plus profondes années vécues au PDS où, déjà en 1988 à Thiès, il a animé avec brio une conférence des cadres libéraux, ce qui lui a valu l’estime et l’admiration accrues de Maître Abdoulaye Wade et beaucoup de cadres de son parti, mais aussi et surtout de la jalousie sournoise de la part de certains de ses « frères » libéraux.
La presse sénégalaise doit faire focus sur ce grand homme au parcours atypique et élogieux afin de mieux le faire connaître surtout au grand public pour l’intérêt supérieur du pays.
On aura beau voulu le maintenir à l’ombre, hors du jeu politique, mais ABC reste une étoile toujours vivante au firmament de la galaxie politique sénégalaise, marquant brillamment et éloquemment ses passages dans toute l’administration, allant du conseiller spécial du Premier Ministre au Médiateur de la République en passant par le poste de Secrétaire Général du Gouvernement.
Voilà, entre autres expériences, ce qui fait de lui un homme d’État aguerri qui force le respect et la considération de ses pairs d’ici et à l’international.
L’ex Premier Ministre Idrissa Seck, venu à Saint-Louis en 2014 pour condoléances à présenter à son ex camarade Déthier Fall suite au rappel à Dieu de sa maman, s’exclamait devant toute l’assistance à propos de Maître Cissé qui l’accueillait en compagnie d’autres personnalités locales : « ABC dafa kham État !»
Alors une telle personne inspire confiance et porte l’espoir pour un Sénégal meilleur, comme l’ont témoigné beaucoup d’observateurs sérieux et de concitoyens consciencieux et soucieux de l’avenir du pays depuis les récents événements malheureux et dont il a été le seul à tenir un discours courageux et responsable au moment où d’autres se sont terrés ou alors ont entrepris malicieusement des sorties au vitriol, prêchant pour leur propre chapelle.
La République reconnaîtra les siens et le Président aura compris toutes les stratégies développées dans son entourage immédiat ou assez lointain N’en déplaise à certains pseudo militants qui, à mille lieux, versent dans l’activisme sauvage.
Mallé Tall Sy, membre fondateur de l’APR à Paris, Délégation des Sénégalais de l’Extérieur (DSE) France